La région de basse Kabylie n'a pas été épargnée par la chaleur suffocante qui frappe de plein fouet plus de 22 wilayas du pays. Cette montée du mercrure a été aggravée par les incendies qui ont pris, sous l'effet de la chaleur, dans pas moins de quatre régions. Jusqu'à hier un seul a été maîtrisé. Il s'agit de celui de Bouhattam. A Darguina, El Kseur et Toudja, les flammes continuent de ravager des hectares de broussailles et autres arbres fruitiers. A Darguina, les pompiers se contentent de surveiller l'évolution des flammes qu'ils ne pouvaient pas combattre. L'endroit est inaccessible. A Aït Smaïl (El Kseur) et Aït Garet (Toudja), les éléments de la Protection civile tentent comme ils le peuvent de limiter les dégâts. Les flammes sont si puissantes que tout effort est voué à l'échec. A l'hôpital Khellil-Amrane, des mesures ont été prises pour recevoir éventuellement les personnes prises de malaise et que la Protection civile n'a pas cessé de secourir. Six personnes âgées ont été évacuées des lieux d'incendie. Cette mesure est restée de mise dans toutes les institutions sanitaires de la wilaya. La chaleur suffocante et intense a vidé la ville de Béjaïa. Les habitants et les estivants ont fui vers la mer. Tôt, le matin, c'était la ruée vers les plages qui ont connu conséquemment un rush sans précédent. En ces journées caniculaires, seules les plages qui, d'ailleurs, sont assaillies par l'afflux des visiteurs, offrent un climat agréable. Les 35 plages autorisées à la baignade ont connu un flux de baigneurs, peut-être le plus important depuis leur ouverture. A Béjaïa et dans les différentes stations balnéaires, les rues sont restées vides. Même le marché hebdomadaire Edimco, n'a pas connu l'affluence habituelle. Les trottoirs, habituellement bondés de monde, comptaient que très peu de piétons. Seules quelques personnes affairées déambulaient tout en étant pressées de rentrer chez elles. Les personnes âgées et les malades chroniques ainsi que les enfants n'ont pas quitté leur domicile. Cloîtrés chez eux, ils supplient Dieu pour que les coupures de courant ne surviennent pas. Les commerces ont, eux aussi, et pour la grande majorité, vite baissé rideau. Ceux, qui sont restés ouverts, étaient prévoyants, mettant à la disposition des passants, des fontaines fraîches afin d'affronter les rigueurs de la fournaise. Certains cafés sont restés ouverts permettant aux gens de souffler un peu sous la climatisation. Tout ceci avec l'espoir de voir le courant maintenu en permanence. Mais les incendies et la Sonelgaz se sont mis d'accord encore une fois ce week-end pour rendre la vie difficile aux habitants et aux estivants à Béjaïa. Les pics de chaleur que subit de plein fouet la région sont accentués par d'intempestives coupures d'électricité. Chutes de tension et...délestage sont monnaie courante à Béjaïa. Du coup, point de climatiseurs, ventilateurs et réfrigérateurs. Fonctionnant à plein régime, ils s'arrêtent d'un seul coup. Et il en est ainsi chaque jour.