Des équipes ont été renforcées au niveau des aéroports et des ports. Le département de la santé garde son sang-froid. Malgré la propagation du virus AH1N1 et l'alerte lancée par l'Organisation mondiale de la santé, il reste confiant. «Nous sommes en alerte, mais on ne panique pas», a déclaré à L'Expression M.Belkacem, responsable de la communication au niveau du ministère. Se référant au dispositif de prévention mis en place, M.Belkacem dira: «Les mesures prises sont largement suffisantes pour faire face à cette menace.» Pour lui, les choses se passent normalement au sein du département. Que ce soit sur le plan humain ou matériel, des équipes ont été renforcées au niveau des aéroports et des ports. Il citera dans ce sens les caméras thermiques, au nombre de 61 qui sont en cours d'installation. «En d'autres termes, précise-t-il, le département de la santé maîtrise la situation. Nous sommes loin de l'alarmisme, nous nous préparons sérieusement pour la saison hivernale où le risque du virus sera élevé», a-t-il avancé tout en assurant qu'il reste à l'écoute et surveille l'évolution du virus. Interrogé sur le sujet du Hadj, il explique qu'une réunion sera tenue au courant de cette semaine avec l'Office national du Hadj. L'objectif est de mettre en oeuvre les recommandations préconisées par la réunion des ministres des pays arabes tenue mercredi dernier en Egypte. S'agissant de la mesure concernant l'interdiction du pèlerinage aux femmes enceintes et aux personnes âgées de plus de 65 ans, des consignes ont été déjà données. M.Belkacem écarte tout débat sur le maintien ou l'annulation du pèlerinage aux Lieux-Saints de l'Islam. «Le maintien ou l'annulation ne sera pas à l'ordre du jour de la réunion», a-t-il souligné, ajoutant que la décision ne dépend pas uniquement à l'Algérie. Selon lui, toute décision pouvant être prise ne se fera que sur des bases scientifiques et sur des propositions des experts des pays concernés. Revenant à la réunion, il avance que les discussions porteront sur les mécanismes de prévention pour assurer un déplacement dans de meilleures conditions. Les départs à La Mecque seront organisés sur la base d'éléments scientifiques. Seules les décisions adossées sur l'avis scientifique des experts seront prises en considération. Pour l'accompagnement des pèlerins aux Lieux-Saints, M.Belkacem assure que des équipes médicales dotées de moyens thérapeutiques et d'équipements adéquats seront mobilisées. A la question de savoir à combien est estimé le personnel médical chargé d'accompagner les candidats, il n'avance aucun chiffre. «Nous n'avons pas encore arrêté le nombre exact», a-t-il expliqué, estimant que le nombre va augmenter. Notre interlocuteur indique qu'au retour tous les pèlerins feront l'objet d'un suivi médical. Mardi dernier, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait annoncé que cette souche avait fait plus de 700 morts depuis le début de l'épidémie. Ce dernier bilan représentait une augmentation de 300 décès depuis le début du mois de juillet, précisait l'agence onusienne avant d'ajouter qu'elle ignorait le nombre de cas dans le monde dans la mesure où elle a cessé de demander aux autorités sanitaires concernées un relevé précis. Selon les chiffres reçus par l'OMS, on dénombrait au total 952 cas dans la région orientale de la Méditerranée qui englobe les Proche et Moyen-Orient ainsi que l'Afghanistan. En Algérie, cinq nouveaux cas de grippe porcine ont été signalés mercredi dernier portant le nombre total à 14 cas. Cependant, le ministère se dit préoccupé par d'autres maladies. «Au jour d'aujourd'hui, le risque est beaucoup élevé en termes d'intoxication alimentaire et d'envenimation scorpionique», a-t-il révélé.