L'endroit est devenu, au vu et au su de tout le monde, un dépotoir à ciel ouvert. Le laisser-aller et l'abandon sont en passe de devenir l'ultime phase de presque tous les projets de réaménagement. Une culture, que nombre de responsables locaux ne cessent de s'approprier. Les exemples ne manquent pas. L'exemple le plus édifiant, est celui du jardin public qui porte le nom «La Palestine» au centre-ville de la commune de Lakhdaria. Un espace qui, après avoir englouti de grosses sommes d'argent pour son réaménagement, le voilà aujourd'hui en pleine dégradation. Les détritus s'entassent. Un lieu public de cette envergure, qui doit de servir de lieu où les gens peuvent s'offrir des moments de repos et de détente, est devenu, au vu et au su de tout le monde, un dépotoir à ciel ouvert. Ainsi, dans la ville de Lakhdaria, les espaces réservés au grand public pour se détendre se font terriblement rares. D'où la nécessité, non seulement de procéder à la création d'autres endroits, mais uniquement et ce, dans la mesure du possible de préserver ceux déjà existants. Cette situation ne laisse personne insensible. Conscients de l'importance de ces espaces et leur préservation, les citoyens de la ville de Lakhdaria se disent prêts à protéger leur cité. Cela nécessite aussi l'implication, d'une manière efficace, des autorités locales, dont le rôle principal est celui de mettre les moyens possibles afin de garder sain l'environnement urbain. «Nous nous battons pour trouver un endroit calme et propre, et par-dessus tout, la ville de Lakhdaria ne cesse de devenir sale, ce qui est vraiment regrettable», lâche, tristement, un habitant qui semble très attaché à sa ville natale. Comme c'est la saison d'été, la ville de Lakhdaria, à l'instar de la plupart des communes de Bouira, ne résiste pas à la canicule. Elle cède dès que les pics de chaleur atteignent les 40 degrés C. À ce moment-là, la situation devient insupportablement suffocante. La canicule pèse lourdement et, pour y faire face, les familles n'ont d'autre choix que d'aller à la plage, mais ce choix est réservé aux riches. Ce qui n'est pas évident pour les gens de la classe moyenne. La solution que préconisent généralement alors les moins aisés, c'est de rester chez soi et prendre son mal de «canicule» en patience. Cependant, pour la question des espaces verts, et des jardins publics, le citoyen de la ville de Lakhdaria en a vraiment besoin. Réhabiliter le jardin public «La Palestine», c'est permettre aux milliers de personnes de prendre de l'air, et aussi d'oublier le vacarme de la journée. Cela va aussi au respect de l'environnement en milieu urbain.