Tizi Ouzou reste l'une des wilayas les plus «chaudes»: en plus de la canicule, les actions de protestation des citoyens se sont multipliées ces derniers jours. La fin du Festival africain, dont Tizi Ouzou a eu une bonne part d'animation, a signé le retour aux journées longues et monotones où rien n'est permis sauf se cloîtrer chez soi en attendant des jours meilleurs, c'est-à-dire des journées où la température aura pitié de nous. Pour l'instant, Tizi Ouzou reste l'une des wilayas les plus chaudes au sens propre et figuré. En plus de la canicule, les actions de protestation des citoyens se sont multipliées ces derniers jours. Le hold-up d'une banque, avant-hier, en plein jour, aux Ouadhias, vient rappeler que la galère n'est pas près de connaître son épilogue. Mais, malgré tous ces aléas, les fêtes de mariage semblent avoir battu tous les records cette année. Il ne se passe pas cinq minutes sans qu'un cortège ne traverse la ville, particulièrement les fins de semaine. Le climat n'a pas l'air d'influer sur cette ambiance des plus festives car depuis pas moins d'une dizaine de jours, la situation est invivable au chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou. Avec des températures qui dépassent quotidiennement le cap des 45 degrés, les citoyens ont du mal à continuer à mener leurs tâches quotidiennes habituelles. Une baisse sensible de l'activité est constatée dans tous les secteurs. Les restaurants et les cafés sont presque vides, particulièrement à partir de 13 heures. L'absence d'espaces boisés complique les choses en cette période de l'année. Le riverain a beau chercher une once d'ombre, il ne la trouve pas. De quelque côté où se tourne l'oeil, il n'y a que du béton. La situation se complique avec les coupures fréquentes d'eau et d'électricité. Encore une fois, le citoyen constate que les promesses des responsables quant à une alimentation régulière en eau potable en ces périodes de grande chaleur ne sont que de vains mots. La situation dans les villages de Kabylie est pire dans ce domaine puisqu'il y a des communes de la wilaya où l'eau n'a pas coulé des robinets depuis un mois! Dans certaines municipalités, où l'eau n'est même pas branchée dans les foyers, les citoyens ont été surpris de recevoir des factures de l'Algérienne des eaux les sommant de payer. «Payez d'abord, après on vous branchera l'eau», répondent les responsables interpellés suite à cette anomalie. Il est toutefois réconfortant de savoir qu'il n'y a pas d'alerte concernant les cas d'intoxications alimentaires. A peine quelques cas signalés çà et là et sans gravité.