Sept autres communes ont déjà vu leurs prérogatives revenir de droit au représentant de l'administration L'administration de Béjaïa vient de retirer à l'Assemblée communale de Timezrit ses pouvoirs délibérants. Cette mesure fait suite à la décision du wali, signée il y de cela plusieurs mois, confiant les pouvoirs des Assemblées locales en crise au profit des chefs de daïra afin d'éviter tout blocage qui nuirait au bon fonctionnement de la municipalité. Cette commune n'est pas la première à vivre cette situation. Sept autres communes, dont les démembrements de base ne sont pas installés du fait de la mésentente entre les élus, ont vu leurs prérogatives revenir de droit au représentant de l'administration. Alors que l'APC d'Akbou est sur le point de retrouver sa stabilité grâce à la médiation du mouvement associatif qui s'est impliqué pour trouver un arrangement entre le maire et les opposants, la municipalité de Timezrit, jusque-là en harmonie, est plongée dans un blocage né pour l'essentiel «des calculs politiques» et le citoyen se trouve otage malgré lui d'un cas de figure assez récurrent dans les Assemblées locales de Béjaïa. En effet, depuis l'assassinat du maire Fateh Chibane par la horde intégriste, il y a plusieurs mois, l'APC s'est retrouvée bloquée. La majorité issue du RCD n'arrive pas à désigner un maire par consensus pour faire intervenir ensuite l'assemblée pour son élection conformément à la loi. Les quatre élus formant la majorité du parti de Saïd Sadi sont partagés. Ils sont présentement dans deux clans antagonistes. L'administration qui a patienté quelques mois pour voir l'évolution de la situation a finalement décidé de désigner un administrateur pour mettre fin à cette situation et éviter de pénaliser les administrés déjà éprouvés par des années de crise qu'a traversées la région, en sus du dénuement qu'a connu le pays durant les années de disette généralisée. A Béjaïa et probablement dans beaucoup de régions du pays, des communes vivent la même situation de blocage. Les citoyens se sont vu marginalisés. Leurs préoccupations remises aux calendres grecques, eux qui ne demandent que le minimum de commodité et la paix. Ce que ne semblent pas comprendre les élus qui continuent à faire montre de tribalisme et à abuser de la patience d'humbles gens dont le tort est de vouloir se tenir loin pour ne pas jeter de l'huile sur le feu. Aujourd'hui, les élus de beaucoup de municipalités n'arrivent pas à accorder leurs violons autour de certains projets d'utilité publique. Parce qu'un projet devait être implanté dans une région, il se voit bloqué par des élus issus de cette même région. Tout comme lors de la préparation des listes électorales, les partis politiques optent pour des candidats des différentes tribus pour sombrer ensuite dans ce cas de figure qui n'est qu'un exemple parmi d'autres.