Ces investissements concernent plusieurs projets gaziers et pétroliers déjà entamés en Algérie. Le géant pétrolier britannique British Petroleum (BP) envisage d'investir en Algérie 2 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années. C'est ce qu'a révélé le directeur général de la filiale algérienne de cette dernière, Akli Brihi, dans un entretien accordé à l'agence de presse internationale Reuters. «BP est toujours engagé à investir en Algérie et seulement dans ces projets (...) nous envisageons d'investir 2 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années», a-t-il déclaré. Ces investissements concernent plusieurs projets gaziers et pétroliers déjà entamés. En effet, une première partie sera consacrée aux opérations d'exploration à travers le forage de trois nouveaux puits dans un gisement gazier d'un grand potentiel. Alors qu'une seconde partie sera réservée au maintien de la production, et le renforcement des outils de cette dernière dans deux importants champs gaziers. BP compte également utiliser une autre partie importante de ce fonds d'investissement pour le projet industriel de captage et de stockage du dioxyde de carbone libéré par la production de gaz implanté à In Salah. Selon M.Brihi, la décision de BP d'investir dans ces activités en Algérie, est liée dans une large mesure aux conditions d'investissement établies par le gouvernement algérien et paraphées dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2009, qui, soit dit en passant, n'auront pas d'effet rétroactif. En effet, décidées par le gouvernement à la fin de l'année 2008, ces mesures obligent les sociétés étrangères d'investissement à céder 51% du capital à un partenaire algérien. Par ailleurs, ce responsable a également indiqué que BP est actuellement en train d'étudier les détails techniques du 2e appel à la concurrence national et international relatif à l'octroi d'une dizaine de périmètres de recherche et d'exploitation d'hydrocarbures lancé par l'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) et pour lequel elle a été préqualifiée. Il a ainsi indiqué: «Nous allons bien entendu être impatients de nous pencher sur le potentiel des blocs offerts par l'Algérie.» Selon M.Brihi, BP a investi 5 milliards de dollars en 12 ans de présence en Algérie qui est le quatrième plus grand exportateur de gaz et huitième grand exportateur de pétrole brut à travers le monde. BP se positionne ainsi comme l'un des investisseurs majeurs dans le secteur de l'énergie. Il faut savoir également que le gaz exporté à partir des champs gaziers de In Salah et In Amenas exploités par la Société nationale des hydrocarbures Sonatrach, le groupe norvégien StatoilHydro et le Britannique BP, représente un tiers du volume global des exportations gazières annuelles du pays. Ces trois opérateurs ont alors investi la bagatelle de 800 millions de dollars dans un projet de compression de gaz à In Salah qui devrait être achevé l'année prochaine. Ils projettent, en outre, de forer de nouveaux puits de production dans le sud du bloc de cette même région. Un projet qui vise le maintien de la production à hauteur de 9 milliards de m3 durant cette année. Les trois investisseurs affichent également les mêmes ambitions quant aux gazoduc du champ d'In Amenas dont la capacité de production avoisine celle de In Salah, et qui produit également 50.000 barils /jour de condensat de gaz et de gaz de pétrole liquéfié (GPL).