Le Snapest demande le maintien d'une journée et demie de repos et de travailler le vendredi matin. La prochaine rentrée scolaire, prévue pour le 13 septembre, suscite la polémique. Administration, parents et syndicats ne semblent pas se trouver sur les mêmes longueurs d'onde. Ainsi, certains insistent sur le report de cette date, qui intervient à l'orée de la quatrième semaine de jeûne, pour après l'Aïd El Fitr. D'autres, par contre, proposent plutôt l'augmentation des salaires pour que les enseignants ne soient pas affectés par les importantes dépenses induites autant par la rentrée scolaire que l'approche de la fin du mois sacré de Ramadhan et les achats pour l'Aïd. Ainsi, les parents d'élèves contestent-ils cette date. «Le report aiderait les familles à bien se préparer surtout financièrement», soutient Khaled Ahmed, président de l'Union nationale des associations des parents d'élèves (Unape). Il suggère ainsi la date du 26 septembre comme premier jour de la reprise des cours. «Nous avons soumis officiellement la question du report de la rentrée au ministre de l'Education nationale», assure à L'Expression. M.Khaled. En outre, certains syndicats ne voient pas l'utilité de ce report et tiennent au maintien de la date du 13 septembre. Ils insistent plutôt sur le volet financier de la question. C'est le cas de Meziane Meriane, responsable du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest). Pour ce syndicaliste, le problème réside dans la prise en charge financière des fonctionnaires dont le pouvoir d'achat est en nette dégradation. «Les dépenses, nous les avons toujours eues et nous les aurons aussi après l'Aïd. Il s'agit plutôt de revaloriser les salaires des travailleurs pour pouvoir subvenir aux besoins de leurs enfants», suggère-t-il. «Le volume horaire est assez chargé et donc on ne doit pas décaler la date. Au contraire, il faut en profiter pour mettre l'élève dans le bain et l'adapter au nouveau week-end», estime M.Meriane. En effet, l'année scolaire débutera un dimanche. Cependant, notre interlocuteur tout comme le président de l'Unape conteste ce réaménagement. Il demande à ce que l'ancien système de repos soit maintenu pour le nouveau week-end, c'est-à-dire, toujours garder une journée et demie pour les enseignants et travailler le vendredi matin. «Il est impossible de venir à bout des programmes chargés si l'on ne travaille pas la matinée du vendredi. Cela se répercutera négativement sur le volume horaire et sur les élèves puisqu'ils ont besoin de temps pour assimiler les cours d'autant plus qu'on parle de l'allègement des programmes scolaires», appuie notre interlocuteur. De son côté, M.Boudaha de la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (Fnte) avoue que le passage au nouveau week-end posera naturellement problème au début de la rentrée scolaire. Cependant, explique-t-il, puisque le département de Benbouzid a décidé de réduire les horaires d'enseignement à 47 minutes au lieu d'une heure, cela aidera certainement à régler rapidement la situation. Il est à souligner que ces points, seront discutés, le 26 août prochain, entre le ministre de l'Education nationale et les partenaires sociaux. A noter qu'ils seront 8.113.152 élèves inscrits dans les différents cycles d'enseignement à rejoindre, cette année, les bancs de l'école. Ils seront accueillis dans 24.564 établissements éducatifs.