Le théâtre pour enfants à Mostaganem renaît de ses cendres avec l'association Abderrahmane Kaki. Le rideau est tombé vendredi sur le 2e Festival national du théâtre pour enfants, organisé par l'association Abderrahmane-Kaki de Mostaganem. C'est au niveau du nouveau siège du théâtre El Moudja qu'ont été réunies les autorités locales à leur tête la directrice de la culture, plusieurs familles accompagnées de leurs enfants, venues des quatre coins du pays, pour prêter main forte à l'association Abderrahmane Kaki pour sa 2e édition d'un côté et le retour du théâtre El Moudja dans son nouveau siège, et ce en présentant une pièce intitulée El Kankil Oua Nahass de Diwan El Garagouz. Comme les précédentes manifestations, beaucoup d'associations ont participé à l'organisation de la partie festive de l'événement. Au programme, outre des pièces théâtrales et des visites touristiques pour les enfants, il y avait aussi des récompenses et des remises de cadeaux pour encourager les associations du théâtre pour enfants. Ainsi, la création d'un cadre d'échanges entre tous les enfants et les élèves dans les domaines de la connaissance et des expériences artistiques. D'ailleurs, le thème et le caractère de cette rencontre sont plus que significatifs. En effet, les représentations ont traité des sujets relatifs à l'éducation et au développement humain. Celui de la petite enfance d'abord, l'occasion pour les professionnels de découvrir des «extraits» de certains des spectacles proposés sur la semaine. Toutes, tour à tour, se sont succédé sur scène pour un tour de conte, des comptines et bien d'autres choses encore...Et puis, en fonction des désirs, elles ont proposé quelques histoires pour notre plaisir! Le théâtre régional de Tizi Ouzou ouvre le bal avec une pièce intitulée Cna N Tyur (le chant des oiseaux), de Fouzia Aït El Hadj et interprétée par Si Brahim Hakim, Saliha Idja et Boualem Makour sous la houlette de Belbaz. L'histoire relate une jeune fille vendeuse d'oiseaux, qui un jour a décidé de libérer ses oiseaux de leur cage, pour voler en toute liberté, mais le propriétaire n'a pas apprécié le geste de la fille, il se met en colère, et il signale ce fait au chef des gardiens pour la punir. Mais elle s'échappe et prend la fuite vers la forêt, toute épuisée, elle se décide de prendre une pose et s'adosse à un arbre. Ce dernier lui servit à manger, à boire et même à lui parler en lui racontant son histoire, qui révèle qu'il est un prince qui s'est transformé en arbre à cause d'une sorcière. La vendeuse d'oiseaux touchée par l'histoire du prince, décide de le libérer de ce sort ainsi, dans cette grande forêt, elle affronte un lion, une araignée géante et d'autres monstres qu'elle a battus avec des astuces. A la fin de l'histoire, la vendeuse d'oiseaux vaincra, le prince revient à son corps ordinaire, puis il se marie à la fin de l'histoire. Quant à l'association El Ichara, sa contribution à cet événement culturel n'est pas des moindres, puisqu'elle nous revient avec une représentation intitulée Qalaat Ennour, de Abdelkader Belkroui et la mise en scène de Abdellah Mebrek. L'histoire relate le duel entre un groupe de citoyens soucieux de leur environnement contre un groupe de démons qui portent atteinte au quotidien et à l'environnement de cette cité. Du fait de son rang, l'homme a une responsabilité particulière envers son environnement, qui est le reflet de soi-même. Certes, l'être humain occupe une position plus élevée, dont il a la capacité de découvrir les secrets, ce qui lui permet de maîtriser son environnement, mais cette capacité lui impose d'utiliser les pouvoirs dont il a été doté à des fins positives. Mais l'action de l'homme doit respecter une limite, qui est celle de la modération. Pour El Gouala de Relizane, elle a donné la réplique avec une représentation intitulée El Farès (le chevalier), écrite et mise en scène par Abed Boukhabza et scénographie de Ghezal Abdelkader. L'histoire relate la dualité entre le bien et le mal. A la naissance, chacun de nous, dispose de deux forces, une positive et l'autre négative. La force positive est un Esprit élevé, l'influence qu'il va exercer en chacun de nous sera grande et positive. La force négative fonctionne de la même manière, chaque personne aura une grande influence de réincarner le négatif. Chacun de nous, portons le bien et le mal. Nous avons la liberté de choisir comme guide, l'amour qui nous appartient ou le démon qui fera son possible pour être notre fidèle ami. Quand la personne vit en égalité avec ces deux forces, la dualité en elle-même est infernale. L'individu souffre constamment, de lourdeur, de confusion, d'obscurité et de lutte indigne, qui tôt ou tard, se termine par le déséquilibre. L'événement en soi est agréable, puisque les organisateurs ont concocté un riche programme, voulant joindre l'utile à l'agréable. Après les représentations à textes pour sensibiliser l'enfant, pour l'attirer dans le bon sens et le préparer à la bonne citoyenneté, ainsi, obstinément vers les livres et la lecture, une pratique si bénéfique, comme on le sait, et si délaissée. L'animation est de mise aussi avec des troupes à l'instar de L'association El Fardja de Tlemcen sous la direction de M.Abdeladhim Rahoui, qui a présenté un spectacle intitulé El Fardja, interprété brillement par le talentueux Karim Hamzaoui, qui a maitrisé son sujet dans les tours de magie...et surtout en associant les enfants à être de la partie. Quant à la coopérative Praxis de Miliana sous la direction de Sid-Ahmed Kara, assistée par Nasma, a préféré rendre le sourire à ces enfants avec un spectacle de clowns interprété par deux jeunes comédiens Kenza et Mahfoud, où les enfants ont vraiment apprécié et participé et, si d'habitude la barrière de la langue est un obstacle à la compréhension mutuelle, dans ce spectacle tout en finesse et en drôlerie, les échanges entre clowns et spectateurs se sont faits spontanément et sans entrave. Les marionnettes sont revenues avec l'association El Anouar de Hammam Bouhadjar (Témouchent), sous la direction de Mohamed Meliani (Raâd), avec un spectacle intitulé El Yatima (l'orpheline), écrit et mise en scène par Achraf Bouabdellah. Ce spectacle de marionnettes a séduit les enfants. Ensuite, les marionnettes ont interprété des chansons enfantines. Les chansons, connues de tous, ont été reprises en choeur. Ce genre d'initiatives mérite amplement d'être pérennisé pour permettre aux enfants et aux jeunes écoliers d'être au summum de leurs apports artistiques et persister dans la voie de la créativité et de l'imagination. D'ailleurs, l'association organisatrice en est consciente en faisant profiter le maximum d'enfants en élargissant son terrain jusqu'aux colonies de vacances, le site d'El Moudja et le complexe touristique El Mountaza. Cette belle initiative a fait découvrir de jeunes talents pétris de qualités. En somme, le théâtre pour enfants à Mostaganem renaît de ses cendres avec l'association Abderrahmane Kaki. Les troupes et les enfants d'ici et d'ailleurs se donnent rendez-vous pour la prochaine édition!