Les intoxications alimentaires sont en hausse constante. «L'Algérie enregistre chaque année entre 3000 et 5000 cas d'intoxication collective déclarés», selon Dr Hadj Lakhel Belkacem, médecin de l'Insp. Le constat est alarmant. Dans la majorité des cas, le laisser-aller en est souvent la cause. Dans ce sens, M.Lakhel, a souligné que «les conditions de conservation sont à remettre en cause, puisque les repas lors des fêtes ou réceptions sont préparés à l'avance. Ce qui donne aux germes le temps de se multiplier et de proliférer». Aussi, M.Lakhel recommande «une conservation à chaud des aliments chauds jusqu'au moment de servir afin d'éviter les intoxications». Avec l'approche du mois du Ramadhan en cette période de canicule, bonjour les dégâts. Notamment, avec la surconsommation de glaces, de «z'labia», «kalbelouz et autres, sans oublier tous les produits exposés à l'air libre. Dans ce cas, les risques augmentent. En effet, les pouvoirs publics doivent fournir plus d'efforts afin d'éviter les intoxications et autres risques. Ce faisant, les textes de loi prévoient des peines allant jusqu'à la perpétuité à l'encontre de tout fraudeur. Abordant la question de l'hygiène alimentaire, notamment au niveau des restaurations rapides où beaucoup d'Algériens «déjeunent, de plus en plus, avec des repas rapides constitués essentiellement de friture et glucides avec la sacrée bouteille de limonade», M.Lakhel dira: «Malheureusement, le laisser-aller de certains, restaurateurs en est la cause». A ce sujet, le médecin nutritionniste, a tenu à souligner que «dans ces gargotes, n'importe qui fait n'importe quoi dans n'importe quoi», regrettant que «le contrôle des services de prévention en vigueur à un certain moment, soit délaissé». Sur un autre plan, M.Lakhel, a par ailleurs, relevé que «même si les intoxications alimentaires collectives font partie des maladies à déclaration obligatoire, beaucoup de cas échappent aux statistiques et ne sont pas déclarés». Il a souligné, à ce sujet, qu'en général, les intoxications collectives enregistrées sont des «infections qui ne mettent pas en jeu la vie des intoxiqués (dans 99% de cas)». Les personnes particulièrement touchées sont «les plus fragiles et vulnérables», à savoir les plus jeunes, les personnes âgées et les femmes enceintes.