Le ministère de l'Agriculture a décidé de ne pas divulguer des informations relatives aux quantités de produits stockées. Le département de Benaïssa a décidé d'adopter une nouvelle stratégie contre la spéculation sur les prix des produits alimentaires. Ce dernier a en effet décidé de ne plus divulguer d'informations relatives aux quantités de fruits, légumes et viandes stockées à la fin de la période de production. En effet, ayant contacté et interrogé le ministère ainsi que les différents responsables des organismes qui y sont rattachés à propos des quantités de viandes et de pomme de terre stockées jusqu'à aujourd'hui, tous ont refusé de donner une quelconque information, à commencer par le ministère. Ce dernier a indiqué hier, par le biais de son responsable de la communication, qu'«aucun chiffre ne sera révélé afin de protéger les prix de la spéculation». Et d'ajouter «si nous communiquons les quantités stockées, les spéculateurs vont jouer sur ça pour élaborer leurs prix». Les mêmes propos ont été tenus par le président du directoire de la Société de gestion des participations de productions animales, SGP Proda, Chadi Kamel qui a indiqué: «Je ne peux pas donner des chiffres car ils seraient utilisés à de mauvaises fins, à savoir la spéculation sur les prix des produits alimentaires.» S'agissant, justement, des prix des produits alimentaires, M.Chadi a réaffirmé que ces derniers «seront abordables à partir des prochains jours». Il a également assuré de la disponibilité des fruits, légumes et viandes et ce, grâce à la mise en place du dispositif de régulation Syrpalac. «Nous avons constitué des stocks suffisants, nous avons un bon élan de plantation (...) nous pouvons éviter la variation des prix liée à la spéculation, notamment pour la pomme de terre» a-t-il insisté. Par ailleurs, M.Chadi a également évoqué une nouvelle expérience dans le secteur. Cette dernière concerne la mise en place à travers tout le territoire national de 60 points de vente de viande blanche à des prix ne dépassant pas les 280 dinars le kg durant tout le mois du Ramadhan. Cette nouvelle mesure qui rentre dans le cadre d'un accord conclu entre le ministère de l'Agriculture et du Développement rural et les abattoirs publics et privés, vise à juguler la spéculation et à assurer l'approvisionnement régulier et ininterrompu du marché durant le mois sacré du Ramadhan. Quant à l'accord en question, il oblige les abattoirs à stocker le surplus de production et à pratiquer les mêmes prix. Ce dernier a été fixé à 250 dinars le kg pour tous les points de vente affiliés aux abattoirs dont les normes d'hygiène et de conditionnement répondent aux standards internationaux.