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Les petits boulots de la débrouille
FACE AUX DEPENSES DU MOIS DE RAMADHAN
Publié dans L'Expression le 26 - 08 - 2009

C'est devenu pratiquement une tradition, dès le début du Ramadhan, des activités économiques d'appoint font leur apparition, mais pas seulement pour faire des affaires.
Ce ne sont pas des petits vendeurs à la sauvette. Ils font partie de l'ambiance et de l'environnement si particulier qu'offre ce mois de pardon et de piété. Souvent ils ne sont pas plus hauts que trois pommes. Ils proposent des produits faits maison. Des galettes de pain traditionnel, les incontournables «diouls»...au grand bonheur des mères de famille qui travaillent et qui n'ont guère le temps de s'occuper de leur confection.
Une petite activité économique occasionnelle ou régulière, sommaire, qui se met en branle. La maman est aux fourneaux tandis que les enfants, garçons ou filles, ultime chaînon de cette petite industrie familiale, se chargent du reste. Les marchandises encore toutes fraîches ou fumantes, selon les produits proposés, sont acheminées dans des couffins et sont écoulées aux quatre coins des ruelles commerçantes. La concurrence est acharnée mais loyale.
La demande est forte, les marchandises seront écoulées et les gains substantiels qu'elles procureront seront assurément conséquents. Ils voleront au secours du pouvoir d'achat malmené de pères de famille souvent nombreuses et serviront à provisoirement mettre en veilleuse, sinon à cacher une détresse sociale chronique. La détérioration de la qualité de vie de nombreux foyers, la crise économique, le chômage ont eu un impact négatif incontestable sur une majorité de catégories sociales fragilisées par une conjoncture des plus défavorables.
Cela a rendu possible l'apparition de ces activités saisonnières ou occasionnelles pour pallier les carences d'une précarité qui ne dit pas son nom. Désormais, tous les bras comptent. Tout individu représente une force de travail potentielle dont l'appoint n'est guère à négliger. Il faut la mettre au service de la famille restreinte. Les tranches d'âge n'importent plus, elles sont gommées, l'appartenance à l'un ou à l'autre des deux sexes ne constitue aucun obstacle.
Que l'on soit homme ou femme, adolescent, jeune ou vieux, peu importe. L'heure est à la mobilisation, à la solidarité, pour améliorer un tant soit peu le quotidien de l'ensemble de la famille. Et c'est ainsi que des mères de famille au foyer, des jeunes garçons, des jeunes filles souvent en rupture de ban avec le système scolaire se retrouvent collectivement intégrés, contre leur gré, et sans avoir d'autre choix dans des circuits économiques informels pour faire face à des aléas de la vie dont ils se seraient volontairement passés.
Le Ramadhan est une occasion pour bon nombre d'Algériens jeunes ou vieux d'arrondir leur fin de mois, quand ils ne sont pas sans emploi ou à la retraite. Les coins de rue et les trottoirs sont pris d'assaut et font l'objet de commerces en tous genres. Revendeurs de cigarettes au détail, vendeurs de zlabia, kelb elouz, fruits et légumes, dattes, laitages (yaourts, fromage...)...C'est un véritable commerce parallèle qui se met en place.
Et si l'on en juge par l'affluence des consommateurs qui sont attirés par ces vendeurs ambulants, on peut raisonnablement penser qu'eux aussi, vraisemblablement, y trouvent quelque part leur compte. La frénésie de la surconsommation durant le mois sacré y étant certainement pour quelque chose.
Les besoins des badauds qui se transforment assez vite en clients avérés sont ciblés et les marchandises sont écoulées en un temps record à la grande satisfaction de ces commerçants occasionnels. Les revenus conséquents en apparence que fournissent ces types d'activité témoignent cependant d'une grande détresse sociale et d'une paupérisation rampante de cette frange de la société. Elles touchent de plein fouet une tranche d'âge des plus vulnérables.
D'après une enquête de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche, la Forem, plus de 300.000 enfants n'ayant pas encore atteint l'âge légal (16 ans) de travailler exercent des activités.
La rue est devenue l'unique espace qui puisse leur donner l'occasion de valoriser leur image et ils l'exploitent à fond.


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