La fédération FFS de Tizi Ouzou et les élus ont organisé un sit-in devant le tribunal de la ville des Genêts. Les cadres de la fédération FFS de Tizi Ouzou, les élus locaux et nationaux de ce parti ont observé, hier, en fin de matinée, un sit-in de protestation devant le tribunal de Tizi Ouzou. L'action se voulait un soutien aux présidents des APC d'Azeffoun, Mansouri Dahmane, et d'Aït-Chaffaâ, Aouine Mohamed, convoqués par le juge d'instruction, dans le cadre de l'action en justice intentée par le wali de Tizi Ouzou à l'encontre des élus du FFS pour leur action durant les dernières législatives. Aujourd'hui, à Tigzirt, c'est au tour des présidents des APC de Draâ Ben Khedda, Nasser Arbane, et de Tizi Ouzou, Rachid Aouam, d'être entendus par la justice. Nous avons également appris que le juge a décidé de mettre le président de l'APC d'Aït Chaffaâ sous contrôle judiciaire, alors que M.Mansouri Dahmane est convoqué à une date ultérieure. Dans la foule, on a pu remarquer, outre le premier secrétaire fédéral, M.Nasser Abib, le sénateur FFS, Ahmed Aït Ahmed, le président de l'APW, Ali Belkhir, de nombreux présidents d'APC et élus APW. Lors du sit-in, les élus, notamment, les présidents d'APC, ont fait part de leur ahurissement par le fait qu'un élu, légalement premier magistrat de sa commune, soit appelé à comparaître à la barre pour avoir fait une action politique et pacifique. En fait, pour eux, les présidents d'APC n'ont fait qu'appliquer les orientations du parti qui avait officiellement recommandé aux élus de ne pas s'impliquer dans les législatives. Il faut dire que les relations élus FFS-administration ont toujours été tumultueuses. Les élus se comportant en tant que représentants de la population et voulant donc faire prévaloir ce mandat avant celui de l'administration qui, elle, donne l'impression de vouloir faire passer la lettre avant l'esprit. C'est un peu ce qui semble être à la base de cette affaire, chacun s'appuyant sur ce qui semble être ses prérogatives.Dans ce bras de fer, personne ne laisse à penser qu'il fera marche arrière. C'est dire que le multipartisme et la pensée politique plurielle ne sont pas réellement rentrés dans nos moeurs. Aujourd'hui, le premier secrétaire fédéral animera au bureau de la fédération un point de presse. La prestation du premier secrétaire portera, notamment, sur les développements des dernières affaires. Comme il évoquera ce qu'il pense être le ressort profond de ces affaires.