Le nouvel organigramme approuvé par le ministre n'a pas encore l'aval du gouvernement. Il semblerait que cet organigramme, qui veille à l'harmonisation des structures étatiques, n'arrive toujours pas à régler le dédoublement fonctionnel de certaines structures proposées par le ministère des Affaires étrangères, mais qui existent dans d'autres départements ministériels. De l'avis des fonctionnaires et de l'Association des diplomates algériens (ADA), M.Abdelaziz Belkhadem, ministre des Affaires étrangères, parvient, grâce à sa sagesse et à sa lucidité, à solutionner beaucoup de problèmes internes qui minaient son département. En y substituant l'atmosphère amicale à celle de la confrontation. L'ADA reconnaît à M.Belkhadem le mérite d'avoir atteint une vitesse de croisière dans la gestion des dossiers politiques de l'heure. Mais le leitmotiv de ce dernier est de moraliser les fonctions. De l'avis même du président de l'Association des diplomates algériens, M.Abbes Benmoussat, le ministre a mis en place, «depuis son arrivée, un ensemble de cadres performants et compétents, seulement une partie de l'administration a exploité cet élan généreux pour mettre en selle des compétences douteuses et d'anciens cas disciplinaires! Heureusement qu'ils ne sont pas légion.» Le deuxième chantier a été l'approbation par le ministre d'Etat ministre des Affaires étrangères d'un nouvel organigramme (même s'il n'est pas encore approuvé par le secrétariat général du gouvernement). Ce qui a permis de multiplier le nombre de responsables nommés par décrets. Le nombre de postes de sous-directeurs a été doublé et le nombre de postes de directeurs majoré de 40%. Selon certains fonctionnaires, «l'idée du ministre était de placer le maximum de cadres valables aux postes de responsabilité, ce qui lui permettrait de sortir du cercle infernal qu'avait mis en place l'ancienne administration et qui consistait à se relayer sur les places de chefs de poste à l'étranger et ceux de directeurs généraux à la centrale». L'autre chantier de taille entamé sous la houlette de l'actuel ministre des AE est la création de l'Institut diplomatique et des relations internationales à même de parfaire le niveau des fonctionnaires promus à des grades supérieurs à travers des cycles de mise à niveau et de perfectionnement. «Cet institut est une grande réalisation, un ouvrage d'une grande importance dans la mesure où il sera le sanctuaire de la formation d'une nouvelle génération de diplomates.» L'autre projet et non des moindres est celui de l'édification du nouveau siège du ministère des Affaires étrangères. Vitrine du pays, ce dernier consacrera, par-dessus tout, la notion de prestige dans les relations internationales. Il regroupera toutes les structures du ministère des Affaires étrangères dans un même lieu. Ce qui palliera l'éparpillement des services. L'étude de réalisation de cette nouvelle infrastructure est à l'ordre du jour et fait déjà l'objet d'un appel d'offres; le choix de l'administration sera arrêté dans les prochains jours. L'accès à la diplomatie algérienne n'est soumis à aucune ségrégation, ni de couleur de peau, ni d'origine sociale ou de région. Le mérite étant le seul critère de sélection, dans un système de recrutement qui soit fait dans la clarté en donnant les mêmes chances à tous les candidats, estime l'ADA qui insiste pour que le départ à la retraite des fonctionnaires se fasse dans le respect de la dignité en fonction de l'âge légal de départ à la retraite.