Le nouvel organigramme du secteur public marchand, élaboré par un groupe de travail relevant des services du ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements (MIPI), est à la veille d'être remis au Conseil national des participations (CNP). C'est ce qu'a révélé M. Mohamed Ould Mohamedi, directeur du développement industriel auprès du MIPI, qui était hier l'invité du forum d'El Moudjahid, en compagnie de Rafik Boukali et de Hamoud Benhamdine, respectivement conseiller et chef de cabinet du ministre Abdelhamid Temmar. Selon le directeur du développement industriel, «la reconfiguration du secteur public est devenue nécessaire, suite à l'absence de stratégie industrielle porteuse de visibilité». Et de souligner : «Cela servira à redéployer au plus vite le secteur public marchand qui a besoin d'un nouvel élan après des années de léthargie.» Constat qui est un secret de Polichinelle, car combien d'entreprises vivent encore sous perfusion. Dans son exposé, Ould Mohamedi a expliqué sur quoi repose cette reconfiguration su secteur public économique, constitué auparavant de 27 SGP et de 7 sociétés nationales. Dorénavant, il se déploiera autour de quatre catégories d'entreprises : les sociétés économiques de développement (SED), considérées comme les futurs fers de lance de l'économie nationale, les sociétés de promotion industrielle (SPI), les sociétés de promotion de partenariat (SPP) et une société de traitement d'entreprises insolvables. Quant aux entreprises dont les activités ont été reconnues non porteuses, feront l'objet de privatisation. Ould Mohamedi précisera, toujours au sujet de la nouvelle structuration : «Les deux premières catégories de sociétés seront constituées par des EPE appelées à animer, au gré de leur importance, dans des activité de branches ou de filières». On apprendra que les 12 nouvelles sociétés créées à la faveur de la restructuration organique seront appelées à jouer un rôle important dans les pôles de compétitivité. Une orientation qui vise, entre autres, à les regrouper sous forme de conglomérat d'entreprises activant dans des filières homogènes. Pour plus de compréhension, le directeur du développement industriel citera en exemple la fusion des entreprises Asmidal, Sotranime et Somiphos, toutes trois regroupées dans une société de développement économique (SED). Il citera aussi le cas de l'ENIE qui va absorber un certain nombre d'entreprises pour constituer une SED chargée de la production de composants et d'appareils électroniques. A noter également que les grands groupes comme Air Algérie, Saidal, Cosider et SNTA évolueront en sociétés de développement sans subir de restructuration organique. La troisième catégorie de sociétés, en l'occurrence les SPP, au nombre de 10, assurera le suivi et l'organisation des assemblées générales, autrement dit le gardiennage légal des EPE privatisées jusqu'à que ces dernières trouvent acquéreur. Une fois le repreneur trouvé, l'entreprise sera transférée à une agence de privatisation qui sera créée prochainement à l'effet d'accomplir les formalités d'usage. Une quatrième société sera expressément créée afin de gérer le portefeuille des entreprises insolvables. En résumé, la vingtaine de sociétés qui vont être créées auront à leur tête des directeurs généraux uniques (DGU) coiffés par un délégué aux participations de l'Etat ou un chargé de mission directement rattaché au chef du gouvernement qui préside le Conseil des participations de l'Etat. M. Ould Mohamedi a souligné à la fin de son exposé que des corrections pourraient être apportées au nouvel organigramme par injonction du CPE. Z. A.