Six années après, le promoteur exige une rallonge de 900.000 dinars pour la réalisation d'un F3, alors que les travaux n'ont toujours pas démarré. L'association «Bouchra», regroupant des enseignants postulants à un projet LSP, a transmis à notre bureau une requête détaillée de son problème. Le projet consistait en la réalisation de logements collectifs octroyés dans le cadre du programme destiné aux enseignants en 2003. Les intéressés ont alors déposé leurs demandes au niveau de chaque établissement d'exercice. Ce n'est qu'en 2005 que le promoteur est désigné. Le choix s'est alors porté sur l'Agence de l'amélioration et du développement du logement (Aadl). En 2007 le terrain est acquis par le promoteur. Les pouvoirs publics ont réservé une assiette à la sortie nord du chef-lieu au lieudit «Errrich». La même année chaque postulant retenu versa 400.000 DA et signa un contrat d'engagement, qui précise le prix et le type d'habitation à réaliser. Le F3 est évalué à 1,9 million de DA et le F4 reviendra à 1,99 million de DA. Les dossiers sont avalisés par la Caisse nationale du logement. En 2008, l'entreprise retenue entreprend les travaux de terrassement avant de les stopper quelque temps après sans en informer les intéressés. En juin 2009 et devant ce retard, le wali reçoit les représentants et leur attribue un terrain situé entre deux lycées. Un mois après, le promoteur revient à la charge et exige une rallonge de 900.000 DA pour le logement de type F3 et annule les F4. Avec cette rallonge, le F3 reviendra à 2,8 millions de dinars. En attendant une rencontre avec le premier responsable de la wilaya, les responsables de l'association invitent les bénéficiaires à surseoir à toutes démarches auprès du promoteur et de l'entreprise réalisatrice. Pour rappel et dans une de nos récentes éditions, nous avons rapporté un problème identique auquel sont confrontés les habitants de Haïzer. L'entreprise en charge des deux projets est la même, selon les plaignants. «Notre attente date depuis 2003, nous avons donné toutes nos économies, 6 ans après, on me raconte que le coût de revient a augmenté et que celui qui n'est pas d'accord peut être remboursé... je trouve qu'on prend les choses trop à la légère. Le promoteur et l'entreprise doivent payer et le retard et le tort qu'ils causent aux bénéficiaires...», nous a déclaré un enseignant postulant.