Le rejet de la consultation électorale réitéré par la coordination intercommunale. Le nouveau contexte politique, induit par la convocation du corps électoral pour le 10 octobre prochain et le rejet de la consultation électorale réitéré par la coordination intercommunale, CICB, semblent être à l'origine de ce regain d'activités qui anime les formations politiques influentes en Kabylie. Ces nouvelles donnes politiques paraissent, a priori, être au centre des intérêts des partis politiques, qui sont donnés, par les nombreux observateurs, comme «les seuls véritables perdants du dernier scrutin des législatives». D'où ce changement d'attitude par rapport aux élections, qui se dévoile timidement chez les militants du FFS et du RCD. Les observateurs de la scène politique locale tablent sur «une participation au prochain rendez-vous électoral». Les analystes de la chose politique expliquent que «le discrédit du pouvoir, visé à travers le rejet des législatives du 30 mai dernier, n'ayant pas eu lieu, le FFS et le RCD, pour ne citer que ceux-là, ne peuvent se permettre le luxe d'être absents dans toutes les institutions étatiques». Cette analyse est d'autant plus plausible qu'elle est confortée par les récents remaniements et changements opérés au niveau des structures locales et régionales. En effet, le Rassemblement pour la culture et la démocratie a, récemment, procédé au changement à la tête de son bureau régional. La nomination d'un ancien militant, proche de Djamel Ferdjallah et non connu sur la scène des ârchs, est interprétée par les observateurs comme une volonté de repositionnement du parti par rapport aux élections. De son côté, le Front des forces socialistes bat le rappel de ses troupes. Une réunions des responsables des sections est au programme ce week-end. Un débat de fond sera engagé en matière de perspectives politiques et de fonctionnement organique du parti. Le parti d'Aït Ahmed, qui s'est toujours réclamé première force politique de la région, s'est rendu à l'évidence en prenant acte des conséquences de son absence aux législatives du 30 mai dernier, c'est du moins ce qui ressort des propos des militants. Si lors des législatives le FFS n'avait fait connaître sa position qu'à la dernière minute en l'inscrivant dans le cadre d'«une dissidence électorale nationale et pacifique», il n'en sera pas de même pour les locales, pensent les observateurs qui estiment que «le FFS n'a de choix que d'y prendre part». Le FLN, qui a déjà affiché ses ambitions en mettant sur pied différentes commissions de préparation des élections locales, compte s'investir pleinement dans la crise qui secoue la région. Après avoir affiché, par la voix du député Mouzaoui, ses intentions de rendre visite aux détenus, les responsables du parti n'avaient pas caché l'existence d'«un plan de sortie de crise» que le Chef du gouvernement présenterait prochainement à l'Assemblée populaire nationale. Partant de ce constat, les observateurs n'écartent pas un retour en force des partis politiques qui réalisent enfin, note-t-on encore, «toutes les conséquences de leur démission».