Le peu qu'elle a chanté reste le meilleur de tout ce qui a été produit dans le domaine de la chanson kabyle féminine. C'est un grand événement artistique que réserve la Maison de la culture de Tizi Ouzou à son public dans la région. En programmant une soirée avec Nouara, la Maison de la culture a su créer l'événement. Même si le jeune public kabyle d'aujourd'hui ignore beaucoup de choses sur Nouara, cette dernière a été et restera la plus grande chanteuse kabyle de tous les temps. Personne ne peut lui contester ce statut. Même les autres chanteuses kabyles avouent, à chaque fois que l'occasion leur est offerte, que les premiers airs qu'elles ont eu à fredonner dans leur enfance ou adolescence, sont ceux de Nouara. Dans les émissions de radio Chaîne II ou même dans les différents spectacles, les autres artistes femmes ne manquent toujours pas d'interpréter une ou deux chansons de Nouara, comme pour faire preuve de gratitude à l'égard de la plus belle voix féminine. Nouara a non seulement chanté des chansons qu'aujourd'hui aucune autre ne pourrait interpréter avec un tel talent mais elle a aussi accompagné les plus grands artistes dans des duos éternels comme Lounès Matoub (les albums «Communion avec la patrie» et «El Mahna»), Farid Feragui (dans la chanson Xas Hmelegh-k) et bien évidemment Chérif Kheddam dans plusieurs tubes. Cela fait bien une éternité que Nouara n'a pas chanté dans des spectacles dans aucune ville de Kabylie. Pour des raisons familiales, Nouara s'est vite éclipsée de la scène artistique. Mais le peu qu'elle a chanté reste le meilleur de tout ce qui a été produit dans le domaine de la chanson kabyle féminine. Nouara, le 11 septembre à Tizi Ouzou, est certes l'événement artistique de l'été. Espérons qu'il y aura d'autres spectacles avec Nouara, notamment à Bgayet, Bouira et Alger pour faire profiter le maximum de nostalgiques mais aussi, pourquoi pas, afin de la faire découvrir aux jeunes.