Un hommage qui fait suite à celui de Iguerbouchen et Abdelwahab Salim, notamment. L'Orchestre symphonique national organisera les 9 et 10 septembre un concert à Alger (salle El Mouggar) et à Tizi Ouzou (Maison de la culture Mouloud-Mammeri) en l'honneur du compositeur et interprète Akli Yahiatène, a-t-on appris dimanche auprès de M.Abdelkader Bouazzara, directeur de l'institution. «Cet hommage entre dans le cadre de la tradition que nous avons instituée et dont l'objectif est d'exprimer notre reconnaissance et nos remerciements à des artistes de renom pour ce qu'ils ont apporté à la culture nationale et en particulier à la musique», a indiqué M.Bouazzara, ajoutant que des cérémonies ont déjà été organisées en hommage, notamment à Boudjemia Merzak, Mohamed Iguerbouchen, Abdelwahab Salim, et Abdelhamid Benmoussa. «Pour ce qui est du programme concocté, il constituera un relais entre l'ancienne et la nouvelle génération car à côté de la sublime voix de Akli Yahiatène, il y aura de jeunes voix de chanteurs tels que Hcène Naït Zaïm qui interprèteront des succès du grand artiste», a précisé le directeur de l'Orchestre symphonique national. Akli Yahiatène, accompagné par l'Orchestre symphonique, sous la direction de Rachid Saouli, interprètera huit de ses chansons, à savoir Ya El menfi (ô l'exilé), Djahagh bezzaf (Le long exil), Thamourthiou idhourar (Somptueuses montagnes de mon pays), A yakham thachou kyoughane (ô foyer, qu'est-ce que tu as?´´, Michelet (Michelet), Saliou farsoul Mohamed (Que le salut soit sur le Prophète Mohamed), Inas Imlayoun Taos (Dites aux yeux de Taos), Ammi El Hocine (Oncle Hocine) et Ayaraw El Djazaïr (Les enfants d'Algérie). Né en 1933 à Aït Mendès, près de Boghni (Wilaya de Tizi Ouzou), Akli Yahiatène émigre en France dans les années 50 et fréquente le milieu artistique du quartier latin (Paris) où il côtoie Slimane Azem, Zerrouki Allaoua et Chikh El Hasnaoui. Militant du FLN, il est arrêté et détenu à plusieurs reprises. Lors de ses séjours en prison, il compose plusieurs chansons dont El menfi, reprise d'un vieux chant d'exil composé au lendemain de l'insurrection de 1871. Akli Yahiatène compte à son actif une centaine de chansons dont Ya moulet El hayek, Ah ya lahrib (ô toi l'exilé), Tamurt iw (Mon pays), Lvaz (Le faucon) et Zrigh zin di Micheli (J'ai vu la beauté à Michelet).