Il est souvent bon de se sentir considéré à sa juste valeur par les siens! Une fois, deux,...n'est pas coutume. Après des cérémonies organisées en hommage, notamment à Boudjemia Merzak, Mohamed Iguerbouchen, Abdelwahab Salim, et Abdelhamid Benmoussa, l'Orchestre symphonique national a pensé en faire autant, en organisant deux concerts, mercredi dernier, à la salle El Mougar, et le lendemain soir à la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Et ce, en coordination avec l'Office national de la culture et de l'information et la direction de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou, en hommage et en l'honneur du compositeur et interprète Akli Yahiatène, sous la direction musicale du maestro Rachid Saouli. Il est souvent bon de se sentir considéré à sa juste valeur par les siens! Ce sentiment est d'autant plus grand lorsqu'on s'est donné à fond pour la culture, en général et, pour son pays, en particulier. Bien avant le début du concert, les invités attendaient avec impatience l'arrivée de celui pour qui tous les projecteurs seront braqués. Mais, c'est M.Bouazzara, à défaut d'un animateur, ou d'une animatrice qui ouvre le bal et de présenter l'invité d'honneur. «Cet hommage entre dans le cadre de la tradition que nous avons instituée et dont l'objectif est d'exprimer notre reconnaissance et nos remerciements à des artistes de renom pour ce qu'ils ont apporté à la culture nationale et en particulier à la musique», a-t-il indiqué. Ce dernier ne tarde pas à arriver pour se mettre aux côtés de l'animateur. Après quelques mots de sympathie, Da Akli s'est mis à interpréter l'une de ses chansons Saliw farsoul Mohamed et ce, pour marquer cette soirée du mois sacré. L'homme est debout, face à son public. Vêtu d'un costume noir, la mine bien portante, moustaches taillées, parsemées de quelques poils gris. Apparemment, Da Akli n'a rien perdu de sa jeunesse. Dire qu'il a 75 ans! L'orchestre composé de plusieurs musiciens dirigés par le maestro Rachid Saouli et d'une chorale, avec le maestro Rabah Kadem, prêts à accompagner pour toute la soirée Da Akli Yahiatène. Celui-ci entame son programme. Les mots coulent d'eux-mêmes. Et l'orchestre le suit, comme pour lui montrer le chemin. Ainsi, après Thamourthiou idhourar, c'est tout un chapelet de chansons, a l'instar: de Ammi el Houcine et Michelet. Pour constituer un relais entre l'ancienne et la nouvelle génération, une opportunité a été offerte à de jeunes voix tels que Hcène Naït Zaïm et Fetta Haddad d'interpréter en duo et avec succès une oeuvre de l'artiste invité intitulée Thakbaïlit eldzaïr, ainsi que Atas I sebragh de Slimane Azem, une manière à eux de lui rendre hommage. La fusion de ces deux voix a donné un nouveau visage à la chanson. La soirée de Da Akli reprend sa deuxième partie vers les coups de minuit, avec Ya el menfi, A yakham thachou kyoughane, Djahagh bezzaf, Inas Imlayoun Taous. Le maestro a réalisé une performance historique en chantant accompagné d'un orchestre symphonique, devant une assistance enthousiaste qui a pu assister à cet événement exceptionnel.