Ces menaces interviennent au moment où les regards dans cette partie de l'Afrique sont braqués sur ce qui se passe en Libye. dans un bulletin d'alerte, les Etats-Unis d'Amérique ont fortement déconseillé à leurs ressortissants de se rendre au Mali en raison de la menaces terroriste très sérieuse. Les Américains redoutent des attentats et surtout des kidnappings. De son côté, l'Union européenne a classé la bande du Sahel, à côté du Yémen, comme étant une zone à faible résistance par rapport à la menace terroriste. C'est dire que cette partie du globe est actuellement sous le métronome des puissants de ce monde. L'argument principal justifiant cet intérêt pour le Sahel tient au fait que les troupes d'Al Qaîda y trouvent refuge. En effet, la bande du Sahel est devenue un point de concentration des activistes de la nébuleuse. La situation, selon des sources sécuritaires algériennes, est à un tel point inquiétant que la côte d'alerte est maximale, notamment pour les pays à faible résistance et où Al Qaîda a réussi à s'implanter. Il ne s'agit pas seulement des Etats de la bande du Sahel directement mais aussi de la Somalie, rongée par des conflits interminables et du Yémen avec son noyau dur du terrorisme. La logique des terroristes d'Al Qaîda est de provoquer une instabilité spectaculaire en vue de protéger ses intérêts futurs. La réalité selon nos sources est d'autant plus triste, car on doit savoir que les menaces sont sérieuses. Des mouvements suspects ont été enregistrés et la menace vise plus particulièrement le Mali. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la formulation des menaces sur un site islamiste, qui rapporte que Ben Laden le n°1 d'Al Qaîda prépare une surprise, coïncide avec l'adhésion des tribus touarègues à la lutte antiterroriste. Le rôle joué par l'Algérie dans le rapprochement (des idées) entre les Touareg et le gouvernement malien a été décisif et le fruit de cet immense travail ne tarda pas à venir. En effet, de nombreuses tribus touarègues ayant été en conflit armé avec le pouvoir, se sont alignées du côté du gouvernement dans le cadre de la lutte antiterroriste, notamment pour la concrétisation du plan de développement de la bande du Sahel. Il est évident que l'Algérie soutient le Mali dans sa guerre contre le terrorisme. Notre pays a même envoyé une aide, à savoir du matériel militaire cependant, elle n'impliquera certainement pas son armée. En d'autres termes: «La lutte contre le terrorisme c'est sur notre sol que nous la mènerons et pas ailleurs», confie une source militaire très au fait du traitement sécuritaire. En effet, on vise le moindre faux pas des autorités militaires algériennes qui ont de tout temps évité de s'immiscer dans les affaires internes des autres pays, fussent-ils ses voisins les plus proches. «L'Algérie limite son intervention à l'intérieur de ses frontières», souligne encore la même source. Mais la mobilisation contre cette nébuleuse, provoque un sérieux souci à Al Qaîda, dont les intérêts sont désormais menacés dans cette région de repli. Les menaces d'Al Qaîda à l'égard d'une région en détresse, interviennent aussi, au moment où les regards dans cette partie de l'Afrique sont focalisés sur ce qui ce passe en Libye. Un festival spectaculaire a eu lieu à l'occasion du 40e anniversaire du coup d'Etat de Mouamar El Gueddafi. C'est dire même que l'actualité internationale est en Libye, et qui dit Libye dit bande du Sahel. Même si les menaces ont été prononcées à l'égard du Mali, le centre d'intérêt au fait repose par contre, sur la bande du Sahel.