Le Cnapest menace d'une année de protesta non-stop qu'il justifie par les retards dans le paiement des salaires. Alors que quelque 210 116 élèves s'apprêtent à rejoindre les bancs de l'école ce dimanche 13 septembre, deux syndicats, le Cnapest et l'Unpef ont appelé à la grève le même jour. Bien que du côté des autorités concernées, l'on affiche la bonne préparation, il n'en demeure pas moins, que la rentrée s'annonce agitée et sur fond de protestation. Le Cnapest (Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique) qui menace d'une année de protesta non-stop justifie son action par les retards dans le paiement du salaire du mois de juillet pour les enseignants du secondaire et du technique. De son côté, l'Unpef (Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation) met en avant les arriérés de salaires non réglés malgré les nombreuses promesses et la longue attente. Des conditions qui ne manqueront donc pas de perturber la rentrée et le moral des élèves. Paradoxalement, les deux parties ne manquent pas de s'appuyer sur un même cheval de bataille pour faire valoir son argumentaire. En effet, d'une part, le responsable de la direction de l'éducation, affirmait que les moyens mis par l'Etat à la disposition des élèves ont donné tous les résultats escomptés, d'autre part, l'effort, l'abnégation, et le travail acharné malgré les difficultés semble être, le même faire-valoir des syndicats. Le cheval de bataille n'est rien d'autre que la première place obtenue par les élèves de la wilaya de Tizi Ouzou, deux fois consécutives dans les examens du baccalauréat. Pour la rentrée 2009-2010, la wilaya de Tizi Ouzou mobilisera quelque 6431 instituteurs dans le cycle primaire pour encadrer 89.337 élèves alors que dans le cycle moyen, leur nombre sera de 4773 enseignants pour 81731 collégiens. Quant aux classes du secondaire, la wilaya compte quelque 2535 pour 39.048 élèves. Toutefois, il est à constater que la charge dans les classes du cycle moyen qui a constitué l'année passée un véritable handicap est en nette diminution. En effet, durant l'année scolaire écoulée, 88.382 collégiens étudiaient dans 170 collèges alors que cette année, ils ne seront plus que 81.731. La même tendance est constatée dans le cycle primaire faisant qu'après les 92 989 chérubins de 2008-2009, ils ne seront plus que 89.337 sur les bancs, cette année libérant ainsi pas moins de 3632 places. Cependant, si les bancs sont libérés dans les collèges, la charge est logiquement retombée sur les lycées, Alors que durant l'année scolaire précédente, les lycéens étaient de quelque 34497 pour des divisions pédagogiques de 29 élèves par classe, ils seront, cette année, quelque 30 par classe pour un nombre de 39.048 avec une hausse de 4551. Au chapitre des aides aux familles nécessiteuses, la wilaya de Tizi Ouzou mobilise pour cette rentrée, une enveloppe budgétaire de 333 millions de dinars pour la prime de solidarité qui s'élèvera à 3000 DA. Notons également, la disponibilité du livre scolaire bien avant la rentrée. Le besoin de la wilaya en la matière est chiffré à 1.656.917 unités alors qu'il a 1.670.894 livres. Jusqu'au 30 août, la direction de l'éducation a distribué de ce lot c'est-à-dire, 1.350.614 livres, tous cycles et toutes matières confondus. Un autre lot gratuit s'élevant à 111.000 livres est réservé aux quelque 26.468 élèves nécessiteux recensés dans les écoles primaires et les classes préparatoires. Enfin, concernant la santé des élèves, la direction de l'éducation a prévu plusieurs actions qui s'échelonneront sur toute l'année scolaire. A cet, effet, quelque 40 UDS (Unité de dépistage et de suivi) sont réparties à travers la wilaya pour veiller à la sécurité sanitaire des élèves. Une enveloppe budgétaire de 1.680.000 DA est octroyé chaque année. Toutefois, il convient de signaler que l'année scolaire actuelle débutera dans une situation très particulière. Les autorités sont appelées à redoubler de vigilance et de veille sanitaire pour prévenir une éventuelle propagation de la pandémie de la grippe A/ H1 N1. En attendant le début des cours, les autorités semblent à pied d'oeuvre pour réussir une autre année scolaire. Et pour ce faire, ce ne sont ni les moyens financiers ni les infrastructures qui font défaut. Le nombre d'établissements répartis et vu la baisse constatée de la natalité, font de notre pays un exemple en matière d'infrastructures. Toutefois, demeure la prise en charge du personnel du secteur qui souffre de la gestion que les syndicats qualifient d'anarchique. Dans leur argumentaire, justifiant l'appel à la protestation le jour de la rentrée, ces derniers mettent aussi en avant le refus de la tutelle de dialoguer avec eux comme représentants crédibles de la corporation.