Les 5 au gouvernement seraient un signe traditionnel relatif à la «khamssa» et à la «main de Fatma». Khalida Toumi, ministre de la Communication et de la Culture porte-parole du gouvernement, s'est livrée, sans mesures, dans les colonnes du journal arabophone paraissant à Londres, Ashark Al-Awsat. Elle a, ainsi, commencé par révéler que le Président lui a proposé à deux reprises de prendre un poste ministériel. Elle n'a fini par accepter qu'au bout de la troisième sollicitation. Les raisons qui ont motivé sa réponse ont trait, révèle-t-elle «aux hautes qualités morales du Président et du Chef du gouvernement, mais aussi aux missions très importantes dont dépendra sûrement l'avenir du pays». S'agissant de la composante gouvernementale, Khalida Toumi, très attachée aux traditions du pays et de son village natal, haut perché sur les monts de Grande Kabylie, indique que «le nombre cinq, celui des présentes au gouvernement, est un signe traditionnel relatif à la khamssa et à la main de Fatma». Elle ajoute que «beaucoup de personnes, notamment les anciennes moudjahidate condamnées à mort, se sont montrées particulièrement enchantées par ces nominations». Khalida Toumi ajoute, à ce sujet, que «l'Algérie est le seul pays du Maghreb et des Etats arabes à être réellement démocratique, à avancer résolument vers plus de libertés collectives et individuelles et à avoir officiellement reconnu tamazight qui, pourtant, constitue la langue nationale de tous les Etats du Maghreb arabe». Ces nominations, en outre, prouvent, aux yeux de la porte-parole du gouvernement, que «Bouteflika est le plus grand défenseur des droits de la femme». En réponse à l'absence de dans la précédente équipe gouvernementale, Khalida Toumi révèle un trait de caractère du chef de l'Etat. «M.Bouteflika n'est pas homme à nommer pour nommer.» Pour ce qui est du programme gouvernemental, la porte-parole de l'équipe Benflis révèle que «le gouvernement a pour mission de mener à bien le programme de Bouteflika de sauvetage de l'Algérie. Si sa priorité est le rétablissement de la paix civile, de très grands chantiers portant sur des réformes de la plus haute importance seront entamés, qui portent sur les réformes de l'Etat, de l'école et de la justice». Revenant sur l'image de l'Algérie, particulièrement ternie aux yeux de l'opinion internationale, Khalida Toumi précise que «ce sont des journaux comme Ashark Al-Awsat qui ont déformé l'image du pays soit de bonne, soit de mauvaise foi», cela avant de mettre en avant le «fantastique travail diplomatique jusque-là accompli par le chef de l'Etat pour redonner sa place à l'Algérie dans le concert des nations». Revenant, enfin sur la presse algérienne, la porte-parole du gouvernement indique qu'«une méthode de travail est en train d'être élaborée en direction de la presse afin de l'aider, mais aussi de la rapprocher des sources de l'information en organisant, notamment, une rencontre hebdomadaire avec celle-ci». Cette femme, qui s'est déjà distinguée dans ses combats pour l'émancipation de la femme, la consécration de tamazight et la démocratie effective, dit ne pas vouloir s'éterniser au poste qu'elle occupe.