Des centaines de villageois de Taghmount, Taddert, Salha, Tizi Ouchen, Bouylezazen, Targua Ouirène, Lekhemis et Boumraou dit aussi «Tadart Tamokrant», ont procédé à la fermeture du siège communal d'Amizour. Depuis, les citoyens frondeurs refusent de quitter les lieux jusqu'à ce qu'un dialogue s'instaure avec le wali. Toutes les médiations initiées ont buté sur la détermination des habitants de ces villages à ne discuter qu'avec le chef de l'exécutif. C'est devenu d'ailleurs une mode depuis quelques mois à Béjaïa de ne dialoguer qu'avec le wali. Les habitants de Boughiden à Barbacha l'ont obtenu alors pourquoi pas ceux d'Amizour? Pour la deuxième journée consécutive, tous les service de l'APC sont restés inactifs. Les manifestants ont estimé que les autorités locales n'ont pas tenu leurs promesses et les engagements envers les populations. Concernant le problème de l'axe routier, le maire nous a confié hier que l'entreprise en charge de la réalisation des travaux sera sur place après l'Aïd. Quant au CEM, ce projet relève du sectoriel et nécessite un nombre conséquent d'élèves pour son ouverture, or, ajoute-t-il, «les écoles primaires ne fournissent pas la centaine d'élèves exigée pour l'implantation d'un tel projet». A propos de l'assainissement, l'eau portable et autres revendications, le premier magistrat de la commune reconnaît certaines faiblesses mais affirme que le temps finira par apporter les solutions idoines. Les protestataires demandent l'intervention du wali pour la relance du projet du CEM qui a été suspendu il y a quelque temps avant d'être réactivé par le nouvel exécutif. Pour les manifestants, «l'inertie des autorités locales nous a poussé à recourir à cette action radicale». Une explication que l'on retrouve un peu partout dans les communes ayant vécu ce genre de manifestations. La région de Béjaïa a eu un été rythmé par des actions de protestation musclées. Souvent, on décèle, à l'origine l'absence de communication entre les administrés et les administrateurs.