Le chef de l'exécutif de la wilaya a regretté que les populations en arrivent à des actions musclées pour régler leurs problèmes. Comme annoncé dans notre dernière édition, le wali de Béjaïa, Ali Bedrci, a reçu une délégation des habitants des sept villages de Tadarth Tamokrant qui, dans leur démarche protestataire, ont occupé trois jours et trois nuits durant le siège de la commune d'Amizour exigeant de rencontrer le chef de l'exécutif en personne. C'est ce qui est arrivé jeudi après-midi permettant à la commune de renouer avec la sérénité. Satisfaits de cette entrevue, les citoyens frondeurs ont levé le blocus du siège communal et rouvert la RN 75 à la circulation. Au cours de cette rencontre, la délégation des villageois a soulevé trois problèmes, à savoir l'implantation d'un CEM à Tadarth Tamokrant, l'état du CW158 et l'alimentation en eau potable de Tizi Ouchen. Dans son communiqué, la cellule de communication de la wilaya a indiqué que le wali a exprimé sa désapprobation pour la fermeture du siège communal qui a occasionné des désagréments à la population et un retard pour le développement communal. Concernant le point relatif à l'état de chemin de wilaya 158, 4 kilomètres ont été déjà réalisés. «La réalisation du reste de ce tronçon routier dépend de la réception d'une enveloppe financière dans le cadre des programmes de développement», avait répondu le directeur des travaux publics. Le directeur de l'hydraulique a souligné, de son côté, que le problème de l'alimentation en eau potable trouvera sa solution dans le cadre du transfert des eaux du barrage de Tichy Haff. Le CEM, objet par le passé de controverse entre les villageois eux-mêmes, semble aboutir. Le chef de l'exécutif de wilaya a tout simplement exigé des garanties quant à un choix de terrain consensuel. Pour ce faire, la commission désignée à cet effet se déplacera juste après l'Aïd pour une décision définitive. Dans une déclaration accordée à la radio Soummam, le chef de l'exécutif de la wilaya de Béjaïa a regretté que les populations en arrivent à des actions musclées pour régler leurs problèmes. Une manière a lui de mettre un frein à ce qui a tendance à devenir une habitude depuis quelques mois déjà. En mettant un point d'ordre, le chef de l'exécutif tente d'éviter l'effet boule de neige que cette manière de régler les conflits peut entraîner à la longue. A noter que le communiqué de la wilaya ne fait état de la présence ni du maire, ni des députés de la région, encore moins des élus de l'APW. Ne sont-ils pas concernés par ces conflits?