L'unique dossier connu de ce rendez-vous concerne le Snmg, précise le ministre. L'ordre du jour de la prochaine tripartite gouvernement-syndicat-patronat n'a pas encore été arrêté. «Il sera fixé après la fête de l'Aïd El Fitr», a déclaré le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh. Selon le ministre, qui s'exprimait en marge d'une visite de travail et d'inspection à plusieurs organes relevant de son secteur à Alger, les partenaires sociaux du gouvernement (patronat et syndicat) se réuniront après l'Aïd, soit dans une semaine, pour le fixer. Le gouvernement devrait y soumettre ses dossiers et les partenaires sociaux et économiques pourraient faire de même, ajoute Tayeb Louh. Ils feront l'objet d'un examen en vue de définir un ordre du jour et fixer la date de la tripartite. Le ministre tient à préciser que l'unique dossier connu, figurant à l'ordre du jour de la prochaine tripartite, concerne le Snmg qui, en cas d'éventuels changements, «sera appliqué en vertu de la loi de finances 2010 à partir de janvier 2010». Il faut souligner que ce rendez-vous suscite déjà le débat dans la sphère économique. On parle même de certaines questions qui pourraient le compromettre. Les partenaires sociaux, notamment les patrons à travers la Confédération générale des entreprises algériennes (Cgea), soutiennent que cette rencontre ne doit pas tourner autour d'un sujet exclusif qui est l'augmentation du Snmg. La Cgea estime qu'il est impératif de modifier l'ordre du jour de cette rencontre. Le motif: les dernières mesures contenues dans la loi de finances complémentaire 2009. Selon le président de cette organisation, Habib Yousfi, il est nécessaire vu l'actualité de réétudier les dossiers de la tripartite et d'intégrer le dossier de l'avenir des entreprises et la promotion de l'emploi par le secteur privé. «L'article 69 de la LFC, exigeant que le paiement des importateurs s'effectue obligatoirement au moyen du seul crédit documentaire, met en danger l'avenir de l'entreprise et dans le même sillage menace des milliers de postes d'emploi», avait estimé le président de cette organisation, Habib Yousfi dans une déclaration faite à L'Expression. Et d'avertir: «Une entreprise qui n'a pas les moyens de préserver l'emploi ne peut pas s'engager à revoir la grille des salaires.» L'autre sujet proposé par la Cgea concerne la stratégie à adopter pour booster les PME. «Le gouvernement évoque souvent les microcrédits. Or l'économie du pays doit se baser sur le soutien des PME et sur ce plan, on ignore toujours la stratégie du gouvernement», explique Yousfi. Il est à noter que l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) a mis en place un groupe de travail pour débattre de la question du crédit à la consommation. Ce groupe étudiera les possibilités et les formules susceptibles de faire bénéficier les citoyens du crédit à la consommation, selon le secrétaire général de l'Ugta qui s'était exprimé dans la presse. Ces propositions seront présentées probablement à l'occasion de la tripartite. En outre, le retard dans la promulgation des statuts particuliers des travailleurs de la Fonction publique pourrait également affecter les pourparlers entre les partenaires sociaux, selon les observateurs. Aujourd'hui, plus de 1,6 million de travailleurs de la Fonction publique dont 600 à 700.000 relevant du secteur de l'éducation nationale, continuent d'attendre que leur statut puisse être appliqué afin d'être dotés d'un régime indemnitaire.