La visite du ministre de l'Education, jeudi, dans la wilaya de Tizi Ouzou avait-elle pour but de désamorcer la crise, suite aux mouvements de grève enclenchés par des syndicats fortement implantés dans la région, depuis le premier jour de la rentrée scolaire? Le ministre s'est montré, certes, conciliant même si, pour lui, les syndicats auraient pu avoir recours à d'autres moyens comme le dialogue au lieu de se rabattre directement sur des débrayages. Boubekeur Benbouzid a regretté que l'année scolaire soit entamée avec une grève. «On ne commence pas l'année scolaire avec un débrayage», a-t-il déploré. Le ministre a instruit le directeur de l'éducation pour ouvrir le dialogue avec les syndicats en grogne. Mais cela n'a pas occupé l'essentiel des préoccupations du ministre qui s'est, en outre, réjoui de se retrouver dans la wilaya qui enregistre les meilleurs résultats scolaires à l'échelle nationale et ce, depuis au moins deux années. La wilaya de Tizi Ouzou s'est classée première lors du baccalauréat pour l'année scolaire 2009, rappelle-t-on. Benbouzid a, par ailleurs, rappelé les efforts et les moyens financiers importants que l'Etat engage depuis quelques années dans le secteur de l'Education nationale, auquel le gouvernement accorde une importance particulière. Le gouvernement a engagé pas moins de 50 milliards de dinars pour l'année 2008 dans le cadre de la réévaluation des coûts de réalisation des chantiers non achevés dans les délais. Sur un autre volet, le ministre a révélé que son département organisera, en octobre, un concours pour le recrutement de 10.000 nouveaux enseignants. Les enseignants retraités seront également concernés par cette démarche. Benbouzid a abordé aussi les problèmes que risque d'entraîner le réaménagement du week-end. Le ministre a affirmé que la formule choisie afin de rattraper les horaires de la journée du jeudi, a été arrêtée en totale concertation avec les syndicats. Cette option est la moins mauvaise, a estimé le ministre. Enfin, l'hôte de Tizi Ouzou a annoncé que les lycées de la wilaya vont tous bénéficier d'un deuxième laboratoire d'informatique. Dans une première étape, des collèges auront aussi droit à un premier laboratoire. Quant aux écoles primaires, chacune aura droit désormais à dix micro-ordinateurs. Quarante cinq milliards de centimes ont été débloqués pour cette opération à l'échelle nationale.