Le projet inscrit en 2006 dans le cadre du programme des Hauts-Plateaux, est resté dans les tiroirs. Ce n'est que cette année que le coup d'envoi a été donné pour sa réalisation. Les secteurs de la santé, de l'éducation et de la justice sont les piliers de toute nation. La force d'un pays se mesure à la force de son système éducatif, à l'intransigeance de sa justice et à la bonne santé de ses citoyens. Conscients de l'importance du secteur de santé, les responsables à Bouira s'activent à améliorer les conditions d'accueil des malades dans toutes les structures. Des opérations de réalisation, de rénovation, de réhabilitation sont inscrites çà et là avec un souci d'équilibre et la volonté aussi de toucher le maximum de citoyens. Constatant que le nombre de cancéreux augmente dangereusement dans la région de Sour El Ghozlane, zone fortement polluée par les deux unités de production respectivement de ciment et de détergents, la wilaya a entamé la construction d'une annexe de l'Institut Pasteur. Le projet inscrit en 2006 dans le cadre du programme des Hauts-Plateaux, est resté dans les tiroirs jusqu'à cette année où le coup d'envoi a été donné pour sa réalisation. Le délai prévu s'étend sur une année et la direction de la santé compte réceptionner le projet en février 2010. Parmi les missions prioritaires de cet institut, les campagnes préventives, le dépistage et bien sûr le côté curatif de l'ensemble des maladies endémiques en liaison avec l'environnement et le climat. Dans la même ville, l'hôpital qui date de l'ère coloniale subit des réfections et une grande opération de réhabilitation (13 milliards 500 millions de centimes). Le département jusque-là réservé aux malades mentaux a été transféré. Une délocalisation qui permet de gagner un espace et augmenter la capacité d'accueil de l'établissement hospitalier. Toujours à Sour El Ghozlane, le projet du centre d'hémodialyse qui coûtera la bagatelle de 9 milliards, a été inscrit en 2006, dans le cadre du programme des Hauts-Plateaux. Les travaux ont commencé en octobre de l'année précédente. Sur ce, un délai de 16 mois a été fixé pour l'achèvement des travaux. Ce centre répondra aux besoins des hémodialysés de l'ensemble des communes de la région sud et sud-est de la wilaya. L'hôpital Mohamed-Boudiaf de Bouira a, pour sa part, fait l'objet d'une attention particulière. Cet établissement, comme l'ensemble des structures hospitalières de la wilaya, souffre d'un manque de spécialistes malgré la disponibilité des logements de fonction. Le service de scanner par exemple, assure un service minimum par manque de personnel qualifié et il n'est pas rare de voir les ambulances des établissements se rendre dans des centres d'imagerie privés. Plus à l'est dans la commune de Aïn Bessem, l'hôpital a fait l'objet d'un grave attentat à la bombe du temps de la tragédie nationale. Grâce à un important effort financier, le secteur a réhabilité l'hôpital et plus proche de nous, une unité médicochirurgicale (UMC) est inscrite et les travaux sont en cours. Dans le cadre de l'extension de l'établissement, deux blocs opératoires sont en cours d'installation. Ils s'ajoutent à celui déjà inauguré. L'établissement assure une couverture médicale pour les habitants de 17 communes rattachées administrativement aux daïras de Aïn Bessem, et Bir Ghabalou. Le centre d'hémodialyse a également bénéficié d'une enveloppe de 08 millions de dinars pour la réhabilitation et l'équipement. L'objectif est de renforcer et d'améliorer la prise en charge des hémodialysés. En conformité avec un barème national qui détermine le type de structure à affecter par nombre d'habitants, les communes de Bechloul à l'est, Dechmia au sud et Oued El Berdi au sud-est ont bénéficié de polycliniques où seront assurées les consultations de médecine générale, les soins dentaires, la PME et les activités paramédicales quotidiennes. Une polyclinique pluridisciplinaire assure une couverture première en aval des hôpitaux de M'chedallah, de Bouira. Plus de 10.700 personnes seront prises en charge par la structure de Oued El Berdi par exemple. Le secteur privé assure également une complémentarité et comble certains déficits du secteur étatique. Au chef-lieu de wilaya, un laboratoire moderne d'analyses a été réalisé par le docteur Sayah Abdelmalek. Cet établissement est conçu de manière à pouvoir mettre les centaines de patients dans les meilleures conditions. «La clinique centrale», un projet réalisé par 10 spécialistes (G10) est venue conforter les capacités du secteur après que Lalla Khadidja, la pionnière des cliniques eut ouvert ses portes depuis déjà des années. L'inexistence d'un grand centre d'imagerie médicale continue à être le point noir dans la wilaya. Au moment où les citoyens se réjouissent de la nouvelle qui faisait état de la venue d'un privé qui devait acquérir l'ex-crèche communale pour y domicilier un centre d'imagerie, l'attente dure toujours. Certains citoyens sont contraints de se déplacer jusqu'à Sidi Aïssa pour un fond d'oeil (radiographie que doit établir le diabétique périodiquement). Malgré ces efforts et cette volonté de se rapprocher du citoyen en réalisant les structures dans les coins les plus éloignés, il reste que la demande continue à être plus importante que l'offre et il n'est pas rare de voir une famille faire des kilomètres pour aller consulter un médecin.