L'absence d'eau potable dans les robinets depuis quatre jours a irrité les habitants des villages d'Aït Amrous dans la commune de Tichy. Hier, ils ont marqué leur colère par un rassemblement de protestation devant le siège de l'Algérienne des eaux (ADE). Cette manifestation a été ponctuée par une réunion entre les représentants de l'association socioculturelle et sportive Tagamt's, chef de file de la contestation, le chef de daïra et le directeur de l'ADE. La réunion a débouché sur un accord permettant la levée du siège. Selon un membre de l'association, les responsables de la daïra et de l'Algérienne des eaux se sont engagés à remédier à la situation. La solution consiste en la réhabilitation de la conduite principale qui alimente cette localité et une répartition équitable et régulière de l'alimentation des 4000 âmes en eau potable. «Le problème de pénurie d'eau ne date pas d'aujourd'hui», soulignent les contestataires dans un courrier qu'ils ont adressé au chef de daïra. Toutes les correspondances initiées jusque-là sont restées sans réponse. «Aucune mesure concrète n'est prise pour régler définitivement ce calvaire», écrit l'association du village. Il a fallu que les populations passent à l'action pour que l'eau coule de nouveau dans les robinets et les responsables daignent répondre aux préoccupations citoyennes. Un scénario, qui ne surprend plus personne au vu de l'évolution de la situation ces derniers mois. Le recours à la manifestation paie et fait des émules. Cet état de fait repose toute la problématique de la gouvernance locale.