Le réalisateur a trop à faire avec son documentaire qui lui a apporté maints tracas en Algérie. Tout doucement mais sûrement, Malek Bensmaïl fait son nid. Avec modestie, intelligence et un professionnalisme inégalé...Le Festival international du cinéma de Rio de Janeiro souligne dans son éditorial: «Les documentaires internationaux sont devenus un genre cinématographique qui s'est imposé comme l'un des moyens d'expression les plus puissants du nouveau millénaire», à l'instar du long métrage documentaire de Malek Bensmaïl La Chine est encore loin, qui poursuit sa carrière internationale avant sa sortie en salle à la fin de l'année. Le film sera en compétition au prochain Festival international du documentaire Docudays de Beyrouth (23-30 septembre), au Festival international du cinéma de Rio de Janeiro (24 sept-8 octobre), au Festival international du documentaire méditérannéen (Italie), au Festival international du film francophone de Namur (Belgique, 2-9 octobre), à Lisbonne au Festival international du film documentaire Doclisboa (15-25 octobre), au très sélectif festival autrichien la Viennale (22 octobre - 4 novembre), aux Rencontres internationales du documentaire de Montréal (11-21 novembre), au festival Cordica Doc à Ajaccio (Corse) dans la carte blanche offerte aux rencontres de Béjaïa et enfin au prestigieux Mubai film festival en Inde dont le jury sera présidé par le cinéaste Paul Shrader (29 octobre- 5 novembre). De quoi être fier d'être Algérien. Pour rappel, le film a obtenu les Grands Prix de Munich et Paris, le Prix spécial du jury des 3 Continents (Nantes) et de Tétouan (Maroc). Malgré les blocages depuis des mois et le manque de financement persistant des institutions algériennes, le long métrage documentaire La Chine est encore loin de Malek Bensmaïl sortira sur les écrans en fin d'année. En tout cas, force est de constater l'engouement qu'entoure ce documentaire dans le monde au regard de sa sélection dans de nombreux festivals et non des moindres. «Nul n'est prophète en son pays», on ne le dira jamais assez! Est-ce toutes ces sollicitations qui ont fait fléchir le ministère de la Culture pour lui accorder son visa de sortie? Pour un film réalisé dans le cadre de «Alger, capitale de la culture arabe», autrement dit en 2007, il y a comme un retard accusé qui perdure dans notre pays.