Djoua, lieu de pèlerinage des Aït Bimoun, qui invoquent leur sainte protectrice, Imma Djoua, est désormais un espace partagé par toute la capitale des Hammadites. Contrairement aux différents festivals tenus ces derniers temps, les deux associations de Djoua, de France et d'Algérie, ont dérogé à la règle en faisant appel à tous les acteurs qui ont sué pour la réussite de ce grand festival, qui fut pour rappel, l'événement central des activités culturelles et artistiques de l'été 2009 de Béjaïa. Une réunion tenue le samedi soir à l'hôtel Thizri avait pour ordre du jour, l'évaluation de l'événement, son impact sur la société et la région et enfin les perspectives en matière de projets préalablement définis dans les statuts de l'association, qui ont pour ambition la création d'une dynamique économique alliant tourisme, agriculture, artisanat dans une logique de développement rural durable, en s'appuyant sur deux éléments, à savoir la sauvegarde du patrimoine architectural et foncier de Djoua. Ne dit-on pas que «vouloir c'est pouvoir?» L'adage qui ne souffre d'aucune ambiguïté est une autre fois de plus vérifié grâce à la volonté de réussir et de bien faire des organisateurs du festival de Djoua. En effet, ce sont bien évidement ces acteurs du grand festival de Djoua, activant sous l'égide des deux associations de Djoua, de Paris et de Béjaia, qui l'ont vérifié et prouvé par leur abnégation, et surtout en retroussant les manches, sans toutefois devenir dépendants des pouvoirs publics, comme c'est le cas à chaque évènement. Le festival de Djoua, dans sa première édition, a été le grand évènement estival, culturel et artistique, sans conquérant, de l'été 2009 de la capitale des Hammadites. Inscrit, pour rappel, dans la démarche globale de la réhabilitation du village de Djoua, et de la sauvegarde du patrimoine matériel et immatériel de la région, il ne s'est pas arrêté au seul déroulement qui a connu un succès flatteur et une réussite retentissante. Mieux encore, les organisateurs ont provoqué la réunion d'évaluation, d'autocritique et de projection pour les prochaines éditions, à commencer par la deuxième dont la date est fixée pour la dernière semaine du mois de juillet de l'année prochaine. En effet, une fois la fête terminée, et afin d'éviter de se perdre dans les nuages du succès, les membres de l'association de Djoua des deux rives, de Paris et de Béjaïa, dans une réunion élargie, ont évalué l'évènement sur plusieurs aspects: organisationnel, participation, qualitatif, quantitatif et son impact sur la société, la région et la saison estivale. Pour l'objectif tracé, à savoir sensibiliser les esprits à l'idée d'un possible développement économique et social s'appuyant sur la mobilisation des ressources locales et des savoirs issus de la tradition, par entre autres, la contribution à la réappropriation et à la valorisation du patrimoine historique, la promotion du développement local par la mise en oeuvre de projets qui s'appuieraient sur les potentialités de la région et le savoir-faire traditionnel en matière d'activités agricoles et artisanales et touristiques, et enfin l'instauration d'une manifestation annuelle qui dynamiserait la vie économique et culturelle, il est plus que atteint dans sa première expérience. Comme nous l'a confié le président de l'association de Djoua de Béjaïa, Youcef Khelfaoui: «Les objectifs tracés pour cette première édition sont largement atteints sur tous les plans, avec son lot de petits problèmes quant à l'organisation, qu'on a cernés pour les corriger à l'avenir. Je pense que par cette première très réussie en somme, nous avons démontré notre bonne volonté et nos objectifs, la balle est désormais dans le camp des pouvoirs publics qui doivent faire plus d'efforts pour nous accompagner dans notre mission.» L'autre point positif à inscrire à l'actif de cette association c'est sa clairvoyance en matière d'objectifs et de perspectives, sans omettre la station importante avant de les entrevoir, à savoir l'étape d'évaluation des bilans dont les chiffres seront débattus lors de la prochaine assemblée générale fixée pour le 5 décembre prochain.