Comme prévu, c'est le mercredi dernier aux alentours de 14 h que le coup d'envoi du Festival de Djoua a été donné au lieu-dit Thaliwines, une localité située sur le mont de Djoua, l'ex-capitale des Aït Bimoun, dans la commune de Boukhelifa, à Béjaïa. Ce grand festival, dans sa première édition organisé à l'initiative de l'association de Djoua locale en collaboration avec l'association de Djoua établie à Paris, s'étalera sur sept (07) jours avec l'exposition des produits artisanaux, de la poterie ainsi que d'autres activités culturelles. A cet effet, quelque quarante (40) tentes sont installées dans cette localité pour accueillir les différentes activités prévues qui visent, selon les organisateurs à leur tête le commissaire du festival, Youcef Khelfaoui en l'occurrence, à ressusciter le patrimoine ancestral de cette région montagneuse enclavée et à valoriser le tourisme de montagne comme un créneau d'avenir. Des stands pour l'exposition de la poterie et objets traditionnels retraçant le passé et le mode de vie des autochtones de la région sont ouverts tout au long des festivités. Mais le plus intéressant dans cette manifestation soutenue par des investisseurs privés et des institutions étatiques locales, c'est la prévision dans le programme, d'organiser des randonnées à dos d'âne pour permettre aux visiteurs de découvrir la splendeur des montagnes d'Aït Bimoun dont dépend la localité de Djoua. La première journée du festival a été consacrée entièrement à l'ouverture du festival en présence des invités et autres autorités et élus locaux. A cet effet, après une visité guidée des stands de l'espace économique sous forme de souk artisanal dont les métiers de l'artisanat berbère sont au coeur de cet espace, ponctuée par des explications concernant chaque activité des différents exposants en matière de production artisanale, le cycle de conférence débats a repris le relais. En effet, la première conférence-débats sur le littoral de la basse Kabylie, de Béjaïa à Jijel, intitulé «La mise en valeur du litoral» a été donnée par l'association Gaya de Jijel pour laisser place à l'activité littéraire chapeautée par le «café littéraire» de la Maison de la culture Taos-Amrouche de Béjaïa qui a reçu Djamel Arezki autour du thème «Akal d Wawel» pour voir intervenir par la suite en début de soirée, le volet artistique pour clôturer la première journée inaugurale. C'est à la troupe du conservatoire de Cheikh Sadek el Bedjaoui que l'honneur est revenu d'ouvrir le bal des galas suivie par Boudjemaâ Agraw qui a passé le relais à la coqueluche des jeunes, Akli D pour clôturer la première soirée de la première journée inaugurale du festival. Le deuxième jour du festival a été marqué par la grande zerda «thatiaft» ou plutôt la waâda en offrande à Imma Djoua suivi juste après par les différentes activités des différents ateliers dont l'espace pour l'art est consacré à l'exposition des produits confectionnés par des jeunes de la région pour les encourager à s'investir davantage dans cette activité en parallèle aux activités théâtrale et poétique. Quant à la soirée musicale c'est la diva de la chanson Kabyle, Maika Domrane en l'occurrence qui remonte sur scène, sur le mont de Djoua pour faire revivre ses différentes mélodies à ses fans d'antan et d'aujourd'hui dans une ambiance festive. En somme, il est à signaler le riche dispositif tant humain et matériel que les organisateurs ont mis en place pour réussir l'événement dans sa première édition.