Les villes côtières seront alimentées en eau potable à raison de 2,3 millions de mètres cubes. Entre 15 et 16 milliards de dollars est l'enveloppe budgétaire dont devrait bénéficier le secteur des Ressources en eau pour parachever ses projets et mener à terme sa politique de sécurisation définitive des réserves afin d'assurer aux Algériens une bonne qualité de l'eau, a affirmé Abdelemalek Sellal, premier responsable du secteur. Cette enveloppe, selon le ministre devrait être accordée au secteur hydraulique dans le cadre de la loi de finances, en préparation, pour l'année 2010. Invité, hier, à la Radio nationale, M.Sellal a, toutefois, précisé: «L'enveloppe n'est pas encore arrêtée car, tributaire de l'arbitrage du ministère des Finances». Sur ce plan, le ministre a décliné une nouveauté: désormais, les entreprises algériennes seront prioritaires dans l'attribution des projets de grande importance. Preuve en est, «un avis d'appel d'offres, réservé aux entreprises algériennes, vient d'être lancé pour la réalisation de deux barrages.» Sur ce plan, le ministre a assuré qu'un programme de formation sera lancé. A titre d'exemple, M.Sellal a indiqué: «Demain (aujourd'hui), nous allons signer à Séoul, un accord avec nos partenaires Coréens.» En plus d'un processus de formation, cet accord vise à «accentuer le partenariat avec ce pays détenteur d'une technologie de pointe dans le domaine. Ce dont nos entreprises ont grandement besoin., C'est dans cet objectif que nous privilégions le partenariat entre les entreprises des deux pays.» Par ailleurs, M.Sellal a estimé que les réalisations enregistrées durant les dernières année «ont permis de combler le retard accumulé de 1962 à la fin des années 1990». Pour le prochain quinquennat, la politique hydraulique du gouvernement sera axée sur la sécurisation des réserves nationales, la protection en matière de consommation en eau potable et l'irrigation des terres agricoles. Tout en avouant que «nul n'est à l'abri d'une sécheresse», M.Sellal a rappelé: «Nous avons opté pour la politique des réserves stratégiques pour assurer l'avenir hydraulique du pays.» Concernant la région du Sud, le ministre a réfuté les thèses qui soutiennent que l'utilisation de l'eau de la nappe phréatique du Sud l'expose à des accidents géophysiques certains. «L'exploitation de cette nappe se fait sur la base d'études faites, dont certaines remontent aux années 70», a assuré le ministre Au demeurant, le premier responsable du secteur de l'eau a expliqué que «cette nappe est constituée de deux nappes superposées. La continentale et la terminale. Actuellement, nous pompons 3 milliards de m3. Le pompage sera légèrement élevé pour alimenter les Hauts-Plateaux.» A ce propos, le ministre a indiqué que «la première opération de transfert de l'eau vers les Hauts-Plateaux sera lancée durant le prochain quinquennal. Ainsi, les wilayas de Djelfa, Msila et Tiaret seront alimentées à partir de la région de Laghouat». Le ministre a également rassuré quant à l'utilisation de l'eau de la nappe inférieure, celle que se partagent les pays du Maghreb. En effet, «son utilisation répond à un plan mathématique convenu entre les pays concernés.» Par ailleurs, le ministre a tenu à signaler que le taux de remplissage des barrages du Sud «avoisine les 70%, ce qui permet de sécuriser cette région, au moins à court et à moyen terme». Concernant les stations de dessalement de l'eau, M.Sellal a indiqué que 13 installations du genre sont prévues pour les cinq années à venir. Ce faisant, l'invité de la radio a signalé que «trois sont déjà réalisées et deux autres seront lancées dès l'année prochaine». Ainsi, toutes les villes côtières du pays seront alimentées à raison de 2,3 millions de m3 d'eau. Quant à Béjaïa et Jijel, elles sont programmées pour le prochain quinquennal.