Le moindre faux pas pourrait priver de Mondial les Argentins. Du jamais-vu depuis 1970. Comment l'Argentine a-t-elle pu en arriver là? Difficile de trouver une réponse. Mais les changements incessants de Diego Maradona depuis plusieurs mois sont un début d'explication. Il y en a aura encore sept avant d'affronter le dernier du groupe. Une victoire est capitale pour rester dans la course à la qualification. En revanche, plusieurs équipes peuvent valider leur ticket. Le Chili peut rejoindre le Brésil et le Paraguay en cas de succès en Colombie. Dans la zone Concacaf, les Etats-Unis et le Mexique doivent s'imposer pour assurer leur place au Mondial. Dans la zone Afrique, la Côte d'Ivoire et Didier Droga n'a besoin que d'un point au Malawi. A deux journées de la fin des qualifications, l'Argentine est au bord du gouffre. Et Si Diego Maradona continue de faire appel à Dieu, son destin est davantage lié au réveil de ses attaquants, Lionel Messi en tête. Une victoire sur le Pérou, dernier de la poule, est capitale tout en espérant un faux pas de l'Equateur qui reçoit l'Uruguay. En ce moment, les Ciel et Blanc ne sont que cinquièmes, synonyme d'un barrage toujours délicat contre le 4e de la Concacaf (Amérique du Nord, centrale et Caraïbes). Malgré son vivier extraordinaire de joueurs, les doubles champions du monde restent sur trois défaites de rang. Le moindre faux pas pourrait donc priver du Mondial les Argentins. Du jamais vu depuis 1970. A l'époque, ils avaient été éliminés après un ultime nul contre... le Pérou (2-2). L'ancien meneur de jeu, qui a convoqué 78 joueurs depuis sa nomination il y a un an, cherche toujours son équipe-type. Après avoir fait appel à Juan Martin Veron, d'autres anciennes figures de la sélection pointent leur nez: l'attaquant Martin Palermo et le milieu Pablo Aimar. Des choix qui laissent perplexes, témoignant du désarroi dans lequel se trouve le sélectionneur argentin. «El Loco», par exemple, est certes encore un buteur hors pair dans son club de Boca Junior et aussi en sélection comme en attestent ses deux buts... en amical contre le Ghana le 30 septembre dernier. Sa grinta peut être un atout dans les moments chauds. Mais Maradona multiplie les changements, a priori encore sept samedi, et les expériences, avec des joueurs sans vécu international comme Emiliano Insua (20 ans, 0 sélection), Enzo Pérez (23 ans, 1 sélection) et l'attaquant du Real Madrid, Gonzalo Higuain (21 ans, 0 sélections). Sans sa force collective, la sélection albiceleste n'est un qu'un concentré de très bon joueurs. Devant, c'est déjà plié. Le Brésil et la Paraguay ont obtenu leur ticket pour l'Afrique du Sud. Ticket que devrait valider le Chili en déplacement en Colombie. S'il gagne à Medellin, il retrouvera la scène mondiale, 12 ans après sa dernière apparition, en France en 1998 (8e de finaliste). Le résultat d'Equateur-Uruguay sera très suivi. Car en cas de succès de la Céleste, elle affrontera l'Argentine à domicile pour la qualification. La semaine de Maradona s'annonce très chaude.