Le Maroc a été mis en demeure de reconnaître «le fait colonial» dont il est l'auteur au Sahara occidental, devant la communauté internationale. Il a été ainsi mis en exergue l'exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara occidental par Rabat. Jeudi, les intervenants devant la 4e Commission de l'ONU qui se tient à New York ont «fermement condamné» le pillage des richesses du peuple sahraoui par le Royaume chérifien. «Nous appelons la quatrième commission de l'ONU à réaffirmer la souveraineté permanente des peuples sur leurs richesses naturelles afin de protéger celles du Sahara occidental», a déclaré Mme Kate Lewis, coordinatrice internationale de la Western Sahara Ressource Watch (Wsrw), qui regroupe des organisations de plus de 30 pays qui dénoncent l'exploitation illégale des ressources naturelles sahraouies. Pas moins de sept militants sahraouis des droits de l'Homme ont été «arrêtés et séquestrés», jeudi, par les autorités marocaines. A leur descente d'avion à l'aéroport de Casablanca, ces militants ont été conduits manu militari vers une direction inconnue. Plus grave encore, les téléphones portables de ces derniers restent fermés. Il s'agit entre antes de Ali Salem Tamek, président par intérim du Rassemblement des défenseurs sahraouis des droits de l'Homme, Ibrahim Dahane, président de l'Association sahraouie des victimes de violations graves des droits de l'Homme (Asvvgdh), perpétrées par l'Etat marocain au Sahara occidental, et de Hamadi Nasseri, secrétaire général du Comité sahraoui de défense des droits de l'Homme à Smara (Sahara occidental).