Les thèses marocaines ont, de nouveau, été battues en brèche lors des débats à l'Assemblée générale de l'ONU. L'option du référendum pour l'autodétermination du peuple sahraoui reste incontournable. La thèse marocaine quant à la souveraineté de Rabat sur le territoire sahraoui a fait long feu. Lundi, la cause sahraouie a vu se confirmer le soutien de la communauté internationale, largement exprimé lors des débats de la 4e Commission de l'Assemblée générale de l'ONU, chargée de la décolonisation. Tenue à New York, la première journée des débats a été marquée par une lourde tendance à traiter du «dernier cas de décolonisation en Afrique». En se sens, les intervenants ont exprimé une adhésion massive à la solution politique préconisée par l'ONU et soutenue par l'Algérie. A ce sujet, le représentant de l'Afrique du Sud à l'ONU, M.Baso Sangqu, a déploré le fait que «jusqu'à présent le peuple sahraoui n'ait pas pu exercer son droit à l'autodétermination, malgré que ce droit soit garanti par la Charte des Nations unies», rappelant que le Sahara occidental «reste le dernier cas de décolonisation en Afrique». Dans son intervention, M.Baso Sangqu a souligné que «l'Assemblée générale de l'ONU a toujours reconnu le droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination à travers ses différentes résolutions pertinentes». Ce faisant, le diplomate sud-africain a mis en exergue l'illégitimité internationale de la position marocaine dans le conflit. Sur ce plan, M.Sangqu a affirmé que «l'occupation marocaine du Sahara occidental constitue un défi aux principes de la Charte des Nations unies ainsi qu'à l'autorité et à la crédibilité de cette institution». Aussi, l'intervenant a réitéré l'appui de l'Afrique du Sud à la position de l'Union africaine. A cet effet, le diplomate de rappeler que l'UA maintient, que «le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance n'est pas négociable». Par ailleurs, le diplomate sud-africain a mis en exergue une réalité: l'inexistence de lien de souveraineté territoriale entre le Maroc et le Sahara occidental. Sur ce point, M.Sangqu s'est référé à la conclusion de la Cour internationale de justice de La Haye (CIJ). Pour rappel, la CIJ s'est exprimée sur la question en 1975. En outre, M.Sangqu, qui a indiqué que son pays encourage les deux parties à coopérer avec l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, Christopher Ross, s'est dit «confiant» que les négociations entre les deux parties, le Front Polisario et le Maroc, entamées en 2007 à Manhasset, près de New York, pourraient aboutir à «des résultats positifs». Pour sa part, le représentant du Venezuela à l'ONU, M.Jorge Valero, a souligné que son pays «appuie le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination». Aussi, M.Valero a rappelé que «trois accords de coopération ont été signés avec les Sahraouis dans les domaines des relations extérieures, finances et communication et information». Même son de cloche chez le représentant de Cuba à l'ONU, en l'occurrence M.Rodolfo Benitez Verson. Celui-ci a rappelé que les Nations unies ont toujours affirmé que le cas du Sahara occidental était «un cas de décolonisation». De son côté, le représentant de l'Ouganda à l'ONU, M.Ruhakana Rugunda a indiqué que son pays «reste préoccupé par les rapports sur les violations des droits de l'homme dans les territoires occupés sahraouis et par l'exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara occidental.» Les travaux de la commission se poursuivent jusqu'à vendredi prochain.