Le paiement d'une facture de réfection du site d'Akbou, sans dépôt de plainte pour vol constaté, met une fois de plus l'Office sous les feux de la rampe. Alors que l'enquête menée par la brigade économique de la section de recherches de la Gendarmerie nationale de Béjaïa, concernant les scandales relatifs aux logements LSP, la vente de locaux, l'affaire de la société de gardiennage fictive, la surfacturation et autres anomalies dans la gestion, est toujours en instruction auprès du parquet de Béjaïa, l'Opgi de Béjaïa est, une fois de plus ébranlé par un autre scandale. Celui-ci a été rendu public par le directeur financier et comptable (DFC), Hakim Medjbar, licencié par Ryad Benraïs, alors directeur général de l'Opgi, actuellement démis de ses fonctions suite à ces révélations après avoir été affecté à Skikda. En effet, en 2004, l'Office de promotion et de gestion immobilières de Béjaïa vit au rythmes des scandales sans toutefois que les tenants et les aboutissants de ces affaires toujours en instruction soient connus. Le dernier remonte au mois de mars 2007 quand le chef de la Sûreté de la daïra d'Akbou avait saisi le chef d'agence de l'Opgi de la même localité, M.Y., l'informant du vol constaté par ses éléments dans la cité dite 30/500/97 à Akbou. Ce dernier, par un rapport, avait saisi le directeur général de l'office pour information. Le directeur général, M.Benraïs ordonna alors au directeur général adjoint, B. N., de déposer plainte. A son tour, il chargea la juriste d'Akbou, Mme B. K. de déposer plainte. Cette dernière en date du 2 avril 2007, déposa plainte pour vol de 30 portes d'entrée en bois, 21 portes de cuisine, 34 portes de chambre, 19 portes de salle de bains, 13 portes de sanitaires et 30 lavabos. Jusqu'alors, tout était réglementaire et d'ordre procédurier. Cependant, pour d'autres considérations, l'ex-directeur général ordonna le retrait de la plainte en saisissant l'agence d'Akbou par un écrit (N°152 du 14 avril 2007) sous prétexte que seule la direction générale est habilitée à déposer plainte. La plainte étant retirée, le chef d'agence d'Akbou (M. Y.) refusa de payer la facture mensuelle de la société de gardiennage dont le montant était de 491.400 DA, comme mesure conservatoire en attendant de voir plus clair. Ledit chef d'agence, relevé de ses fonctions et affecté à son poste d'origine, fut remplacé par B.B. en date du 13 juin 2007. Ce dernier désigné intérimaire au poste de chef d'agence signa en date du 11/07/07 ladite facture refusée par son prédécesseur en chargeant une autre entreprise, dont le contrat avait été résilié en 2006, de toute les accusations liées aux différents vols. Désigné en remplacement de M.Benraïs, le nouveau DG, M.Oussaïd, a alors diligenté une commission d'enquête tout en exigeant les régularisations financières du marché. Entre-temps, il prit un congé de longue durée pour des raisons de santé. En régularisant les situation financières relatives à la réfection du site dont la facture est de 3,8 millions de dinars sans dépôt de plainte sur les vols constatés, l'actuel DG par intérim, ainsi que quelques cadres dirigeants impliqués dans cette affaires se retrouvent dans de beaux draps.