Le procureur de la République près le tribunal d'Akbou vient de requérir la peine de 7 ans de prison ferme à l'encontre du principal accusé dans l'affaire de l'OPGI de Béjaïa, en l'occurrence M. Riad Benraïs, ex-DG du même organisme, alors que son complice, M. Menasria A., propriétaire et gérant d'une entreprise de gardiennage, s'est vu signifier un réquisitoire de 3 années d'emprisonnement. Le verdict de cette affaire scabreuse qui a défrayé la chronique locale, et qui est mise en délibéré par le tribunal correctionnel d'Akbou, est prévu pour le 11 mai prochain. À noter que plusieurs griefs ont été retenus contre les deux mis en cause, accusés, entre autres,, de passation de marchés douteux, de facturation fictive, de vol de matériaux de menuiserie, plomberie, outillage, etc., au niveau du site du stade d'Akbou, dont le maître d'ouvrage du projet n'est autre que l'OPGI de Béjaïa. Selon les conclusions de l'enquête judiciaire menée par la brigade de recherche économique de la Gendarmerie nationale, l'ex-DG de l'OPGI de Béjaïa avait perçu des pots-de-vin sous forme de commissions sur le marché qu'il avait attribué à son acolyte, M. Menasria, gérant de l'entreprise de nettoiement, maintenance et sécurité (ENMS). Ayant bénéficié de largesses de l'ancien patron de l'OPGI, cette entreprise privée, chargée du gardiennage et de l'entretien des logements en attente d'attribution, avait décroché un marché d'un montant de 27 millions de DA par année. Par ailleurs, il y a lieu de signaler que cet ex-DG de l'OPGI devra également répondre de ses actes devant le tribunal de Béjaïa, dans le cadre d'une autre affaire de corruption qui sera jugée le 27 mai prochain et dans laquelle sont impliquées 14 personnes, dont les deux frères Menasria, trois ex-cadres de l'OPGI (deux chefs de département LSP et de gestion ainsi qu'un chef de service exploitation), tous suspendus de leurs fonctions par le ministère de l'Habitat, et l'ex-chef de cabinet de l'ancien wali de Béjaïa, actuellement chef de daïra dans la wilaya de Bouira. Parmi les chefs d'accusation retenus contre ces inculpés, “passation de marchés à l'effet de procurer des avantages à autrui, pots-de-vin, abus d'autorité, détournement de deniers publics”…