Yasmine Chouikh s'est vu décerner, à l'unanimité, le Prix du meilleur scénario dans la catégorie court métrage. C'est dans une ambiance bon enfant que la première édition des Journées cinématographiques d'Alger a pris fin à la salle Ibn Zeydoun avec la remise des prix dans le cadre du concours du meilleur scénario, toutes catégories confondues. Prenant la parole, le président de l'association «A nous les écrans» souhaite que cette manifestation puisse faire revenir le public dans les salles obscures et relancer cette culture de cinéma en Algérie. Le membre du jury, Mohamed Bensaleh souhaite pour sa part la nécessité de voir se multiplier ce genre d'événements pour qu'il ne subisse pas le même sort que les autres festivals tombés dans l'oubli après les années sombres qu'a traversées le pays. Tout en reconnaissant qu'il y a véritablement de la graine de cinéaste en Algérie, il exhortera ces derniers à aller au-delà des obstacles et persévérer dans cette voie. De son côté, le cinéaste égyptien, Ahmed Attef, relèvera le talent qui existe en Algérie et qu'il faut à tout prix encourager, d'après lui. Il dira aussi tout son attachement et son amour pour l'Algérie. Après quelques discours et remerciements, la liste des lauréats pouvait être déroulée. Dans la catégorie documentaire, un Prix d'encouragement a été décerné à Salima Aït Mesbah pour son scénario La Miraculée, tandis que le Grand Prix est revenu au romancier Mohamed Magani qui a bénéficié d'un ordinateur portable. Côté court métrage, le 3e Prix d'encouragement est revenu à Messaoud Abdelaziz, journaliste, pour son texte La Dame d'Internet. Un autre Prix d'encouragement a été décerné à Mezmar Derifa pour Mountasaf Tarik, alors que le 1er Prix d'encouragement est revenu au journaliste Abdelhakim Tazaourt pour son scénario Un été 1994. Le Grand Prix du meilleur scénario du court métrage a été attribué «à l'unanimité» à la jeune réalisatrice Yasmine Chouikh pour son texte Les Djins. Yasmine Chouikh, une jeune réalisatrice confirmée, a été récompensée avec une caméra HD prête à l'emploi. Il faut savoir que le jury présidé notamment par le dramaturge Slimane Benaïssa, a eu à départager plus de 50 scripts de courts métrages. Dans la catégorie long métrage, un Prix d'encouragement est revenu à Benbachir Zoubida pour Délice d'abysse et le Grand Prix a été attribué à Meriem Menouri pour son scénario El Hogra matdoumech. Celle-ci a bénéficié, grâce au concours du service culturel de l'ambassade de France, d'une bourse en France à même de suivre une résidence d'écriture où elle sera en contact permanent avec des professionnels du métier de scriptoctor. On notera que les scénarios peuvent être envoyés toujours à l'adresse de l'association «A nous les écrans» et Slimane Benaïssa se propose de les suivre. Après ces heureux lauréats, les participants à ces Journées cinématographiques d'Alger ont été récompensés d'un diplôme, dont le monteur Rachid Benallal, les réalisateurs étrangers, Mohamed Bensalah et le jeune Zakaria Saïdani à suivre de près. Enfin, Mohamed Bensalah reviendra sur l'importance de la formation tout en assurant de la dynamique des ciné-clubs et des festivals dans la promotion des courts métrages notamment. Initiative à saluer à plus d'un titre, cette première édition à parfaire encore, pose le jalon d'une première étape d'un évènement qu'on espère fécond dans le sens de la relance véritable du cinéma en Algérie ne serait-ce que par la découverte de jeunes cinéastes en herbe, ceux qui feront le cinéma de demain. A ce propos, l'association «A nous les écrans» ne compte pas s'arrêter là puisqu'elle «fomente» déjà le projet d'organisation des Journées cinématographiques du court métrage. A encourager vivement! Cette soirée de clôture à laquelle une foule nombreuse a assisté entre curieux, professionnels et intéressés, s'est achevée par la projection du bon film Looking for Eric de Ken Loach. Une projection rendue possible grâce au distributeur de films Kino Max, représenté par son responsable Mohamed Faci.