Mercredi dernier, la salle Ibn Zeydoun (Oref) a abrité la clôture de la première édition des JCA. À cet effet, les lauréats des meilleurs scénarios (court métrage, long métrage et documentaire) ont été révélés au public. Débutant plus tard qu'à l'horaire prévu, cette cérémonie a été ponctuée par un mini-discours du président de l'association des réalisateurs indépendants À nous les écrans, Salim Aggar. Dans son allocution, il dira que “le but de l'association est de relancer la tradition des salles obscures”. Prenant à son tour la parole, Mohamed Bensalah, membre du jury du concours du meilleur scénario, abondera dans le même sens. Il souhaite que “ça aille de mieux en mieux” pour le cinéma, qu'il y ait d'autres manifestations de ce genre en Algérie. Et d'ajouter que “l'université [doit] s'impliquer dans ce domaine”, permettant ainsi aux amoureux du 7e art de s'initier à la critique de cinéma. Revenant au concours, que ce soit le président de l'association ou les membres du jury, ils se sont tous accordés à dire que la plupart des scénarios reçus cachaient un talent qu'il suffit de canaliser et d'orienter. “L'association des réalisateurs indépendants À nous les écrans a reçu plus de 70 scénarios pour la première édition de ce concours (…)”, est-il mentionné dans le communiqué de ladite association. À travers ces récompenses, c'est le talent qui est mis en évidence. “Il faut saluer le talent algérien dans l'écriture des scénarios”, a renchéri, de son côté, le réalisateur égyptien Ahmed Attef (il a participé aux JCA avec le film El Ghaba). Toujours à propos des lauréats, le cinéaste Silmane Benaïssa se propose d'aider les gagnants du court métrage à aboutir leur projet, parmi eux le correspondant de Liberté Yssad Adelaziz, qui a reçu le prix d'encouragement pour le meilleur scénario. D'autres prix et diplômes d'encouragement ont été décernés aux participants étrangers aux JCA (membres du jury et réalisateurs), ainsi qu'à Rachid Benallel et Yamina Chouikh. Par ailleurs, un encouragement spécial a été accordé par le jury à Zakaria dit Zako — un jeune qui étudie le cinéma à l'université de Mostaganem — pour le scénario de son court métrage. Pour finir en apothéose ces journées, le public a eu droit à la projection, pour la première fois en Algérie, du film Looking for Eric de Ken Loach (2009), une histoire passionnante d'un postier anglais qui traverse une mauvaise passe et qui est un fan inconditionnel de Cantona. Persuadé que son idole peut l'aider, il lui raconte ses déboires, se demandant si Cantona était à sa place, ce qu'il ferait. Rendez-vous donc pris l'année prochaine pour une autre édition. À cet effet, l'association À nous les écrans “prépare d'ores et déjà la deuxième édition du concours national du scénario avec, en prime, l'organisation de workshops avec des scénaristes arabes et occidentaux de grand renom”. Pour rappel, en marge de ces JCA, une conférence sur la situation du scénario au Maghreb a été organisée. Une situation critique et dans laquelle le scénario, surtout en Algérie, est moribond. Liste des lauréats - Le prix du meilleur scénario de long métrage : Meriem Menoughi pour Harga Madoumch (la lauréate bénéficiera d'une résidence d'écriture à l'étranger). - Prix d'encouragement pour le meilleur scénario de long métrage : Zoubida Babahi pour Délice d'Abysse. - Le prix du meilleur scénario court métrage : Yasmine pour Chouikh El Djin (la lauréate a gagné une caméra HD). - Prix d'encouragement pour le meilleur scénario court métrage : Abdelkrim Tazaroute pour Un été 42. - Prix d'encouragement pour le meilleur scénario court métrage : Drifa Mezener pour Mountassaf Tarik. - Prix d'encouragement pour le meilleur scénario court métrage : Yssad Adelaziz pour La dame d'Internet. - Prix du meilleur scénario de documentaire : Mohamed Magani pour Le rêve irlandais (le lauréat a gagné un micro-ordinateur portable). - Prix d'encouragement pour le meilleur scénario de documentaire : Salima Aït Mesbah pour La miraculée.