Avant, pendant et après le match, une ambiance extraordinaire a régné aussi bien dans la ville de Tizi Ouzou que dans les autres villes et villages de la wilaya. Les citoyens n'ont pas attendu la fin du match pour s'en donner à coeur joie, car la victoire était somme toute prévisible. C'est devenu une véritable tradition depuis que l'Equipe nationale collectionne les succès. Chaque match donne lieu à une suspension systématique de toute autre activité n'ayant pas de rapport avec le sport roi. C'est le cas avant-hier, puisque aucun autre sujet n'avait droit de cité. On ne parlait que du match du jour et de la victoire qui ne pouvait qu'être confirmée au bout des quatre-vingt-dix minutes de jeu. Les citoyens ont tous été contaminés par cette ambiance festive laquelle, il faut le dire, a semé des graines de joie dans tous les coeurs. Même les enfants n'étaient pas en reste. Un fait nouveau mérite d'être signalé: c'est l'omniprésence de l'emblème national. Le drapeau algérien était partout. Au chef-lieu de wilaya, des emblèmes géants, ont même été suspendus dans les principaux quartiers. Ce n'est pas tout puisque, même des véhicules, des bus et des fourgons de transport étaient drapés du vert- blanc-rouge. Jamais, depuis des années, les couleurs nationales n'étaient aussi présentes dans les lieux publics, comme ce fut le cas cette semaine. Des enfants, se déplaçant vers leurs écoles, brandissaient fièrement le drapeau algérien. Cette nouveauté a été remarquée dans les villes, mais aussi dans les villages les plus reculés. Les victoires arrachées par l'Equipe nationale depuis des semaines ont signé la naissance d'un engouement inédit. Cependant, deux heures avant le coup d'envoi, toutes les activités quotidiennes ont cessé. Même les transporteurs ont vite fait de rentrer chez eux. Ce qui a fait que les quelques retardataires en ont payé les frais. Une autre chose semble être «définitivement entrée dans les moeurs», c'est l'installation des écrans géants dans les lieux publics. Suivre des matchs collectivement, rend l'ambiance encore plus agréable. L'incompétence de l'arbitrage a été aussi à l'origine de plusieurs expressions de colère. Ces dernières ont atteint leur pic, lorsque le but évident n'avait pas été validé par l'arbitre. Mais dès que l'EN eut inscrit son premier but, l'appréhension s'est vite muée en joie. Une allégresse qui est allée crescendo jusqu'à la fin du match, pour atteindre son paroxysme au coup de sifflet final. Après quoi, la ville des Genêts et toutes les autres localités, ont vécu le même climat, que celui décrit à l'occasion de l'avant-dernier match face à la Zambie.