La colère des lycéens n'a pas été sans susciter la réaction du ministère de l'Education nationale. Désormais, la demi-journée du jeudi n'est plus de mise. «Après consultation des professeurs et représentants des élèves et leurs parents, il est possible de différer les séances de la demi-journée du jeudi aux horaires suivants: l'après-midi du mardi, la matinée ou l'après-midi du samedi», a indiqué, hier, une circulaire du ministre de l'Education nationale «relative aux emplois de temps des établissements scolaires». Laquelle circulaire a été adressée aux directeurs de l'éducation et dont nous avons reçu une copie. Le même document a précisé que «seule la journée du vendredi est considérée comme journée officielle de congé de fin de semaine.» A ce titre, les responsables de l'éducation, à tous les niveaux, ont été instruits de «l'interdiction d'utiliser la journée du vendredi dans touts les cas concernant le changement de l'emploi du temps.» Et ce, au niveau de tous les établissements scolaires. Cela dit, le document ne mentionne aucune mesure prise pour répondre aux doléances des lycéens. Celles-ci concernent, entre autres, l'allégement du programme jugé trop chargé. Aussi, l'une des raisons de la colère des lycéens réside dans la confusion induite par le port obligatoire des tabliers bleus et blancs. Cela dit, les problèmes les plus récurrents sont relatifs au manque criant constaté dans les conditions pédagogiques de la scolarisation. Sur un autre plan, le déficit signalé au niveau de l'encadrement constitue l'une des préoccupations majeures des scolarisé. Pour rappel, les lycéens ont observé une journée de débrayage, mardi dernier, pour dénoncer «la rigidité des réformes appliquées». Sur ce plan, l'un des manifestants est allé jusqu'à condamner: «Les autorités veulent faire de nous des cobayes de programmes expérimentaux qui changent chaque année.» La circulaire du ministre sera-t-elle à même d'atténuer la situation. Rien n'est encore sûr, d'autant plus que les syndicats autonomes font miroiter la menace d'une grève générale illimitée. Un autre dossier chaud sur le bureau de Benbouzid, ministre de l'Education nationale.