C'est du moins ce qu'écrit le journal égyptien Al Ahram El Iqtissadi. «L'Algérie...au club des riches», c'est le questionnement que se pose le journal égyptien Al Ahram El Iqtissadi dans son dernier numéro qui consacre un dossier de huit pages «Spécial Algérie» quant aux réalisations accomplies par l'Algérie ces dernières années. «L'Algérie se dirige à pas sûrs vers le club des riches», souligne la revue qui précise que les chiffres montrent que le PIB a dépassé les 232,9 milliards de dollars en 2008 et les réserves prouvées en pétrole avoisinent les 14,7 milliards de barils. Dans son interview à la revue, le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, a présenté les secteurs du pétrole, de l'énergie, et du gaz en Algérie. Il a souligné que cette richesse est le «véritable pivot» de la croissance économique. Les réserves de l'Algérie en pétrole et en gaz avoisinent les 40 milliards de barils (dont 14,7 milliards de barils de pétrole), affirme M.Khelil, qui estime que ces réserves pourraient augmenter suite aux investissements dans l'exploration. Avec plus de 30 découvertes récentes, Sonatrach a alloué 50 milliards de dollars aux investissements sur les 10 prochaines années en vue de garantir le renouvellement des réserves prouvées, précise encore le ministre. Pour lui, la nappe souterraine en Algérie «n'est pas entièrement exploitée (...) Il n'existe que dix puits pour 10.000 km² contre 100 puits pour la même superficie dans d'autres pays». La revue a également interviewé le président-directeur général de la compagnie, Mohamed Meziane, qui a présenté les réalisations de son entreprise et ses investissements qui «l'ont hissée au niveau mondial et concurrence les plus grandes compagnies pétrolières dans d'exploration et la production». La compagnie compte investir 63 milliards de dollars durant le quinquennal 2009-2014, selon son P-DG qui ambitionne d'atteindre à l'horizon 2015 près de 30% des revenus de Sonatrach à partir de ses investissements à l'étranger. Tout en citant comme exemple le partenariat algéro-égyptien, il a évoqué la consolidation de position de l'Algérie en Afrique du Nord et parle de l'expérience de Sonatrach en matière de forage et de prospection en «offshore» en partenariat avec une compagnie norvégienne. Ce dossier spécial aborde le domaine médiatique en interviewant le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la Communication, Azzedine Mihoubi, sur notamment les volets de la lutte antiterroriste et la prévention des virus informatiques. Evoquant le premier thème, M.Mihoubi a précisé que «l'Algérie est le pays qui a le mieux réussi à combattre ce fléau sur le terrain. La lutte antiterroriste en Algérie, dit-il, fut aussi accompagnée de programmes de développement pour éradiquer le phénomène». Il a cité par ailleurs le projet présenté à l'APN pour la prévention et la lutte contre la cybercriminalité. Un large espace est réservé au secteur du commerce en Algérie dans ce dossier qui fait intervenir le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub, lequel a rappelé que «l'Algérie a adopté une politique de remboursement de la dette qui a favorisé la réduction des intérêts». Les réserves de change et le remboursement anticipé de la dette ont préservé l'Algérie des chocs liés à la baisse des crédits extérieurs, a-t-il expliqué. Parlant des efforts consentis pour drainer les IDE, il a rappelé que la récente loi pose «le préalable d'une contribution de 51% du capital national dans les investissements directs étrangers (IDE).» Il a estimé en effet «non concevable» le développement des IDE qui exclue l'investissement privé et public national. M.Djaâboub a, en outre, plaidé pour «favoriser le transfert des technologies et modes de gestion au profit de l'économie nationale». L'Algérie «est au centre d'intérêt des investisseurs arabes et étrangers qui y affluent en grand nombre», est-il souligné dans un dossier spécial qui donne à voir les progrès réalisés par l'Algérie ces dernières années, qui la mettent en bonne place pour rejoindre les pays émergents.