“L'Algérie se dirige à pas sûrs vers le club des riches”est le titre d'un dossier spécial Algérie, publié par la revue hebdomadaire égyptienne “El Ahram El Iqtissadi” (El Ahram eco) dans son dernier numéro sur les réalisations accomplies en Algérie dans divers domaines durant ces dernières années. Les chiffres qui définissent les contours de l'économie algérienne démontrent clairement que le PIB a dépassé les 232,9 milliards de dollars, en 2008, et que les réserves prouvées en pétrole avoisinaient les 14,7 milliards de barils. L'Algérie “est au centre d'intérêt des investisseurs arabes et étrangers qui y affluent en grand nombre”, souligne la revue. Le dossier spécial Algérie de huit pages comprend également des interviews avec nombre de ministres en charge des secteurs économique, commercial et médiatique. Le secteur de l'Energie et des Mines s'est taillé la part du lion avec une interview avec le ministre Chakib Khelil, qui a présenté le secteur du pétrole, de l'énergie, des hydrocarbures et du gaz en Algérie. M. Khelil a souligné, dans cette interview, le souci de l'Algérie de développer cette richesse et d'œuvrer à sa pérennité en l'utilisant comme “véritable pivot” de la croissance économique, rappelant les réalisations visant à améliorer les capacités nationales en vue de mieux relever les défis futurs. Les réserves de l'Algérie en pétrole et en gaz avoisinent les 40 milliards de barils (dont 14,7 milliards de barils de pétrole) “dont Sonatrach et ses partenaires n'utilisent qu'une infime partie”, affirme M. Khelil qui rappelle que ces réserves pourraient augmenter au regard de l'importance du programme d'investissement tracé par Sonatrach et ses partenaires en matière d'exploration. Sonatrach a alloué 50 milliards de dollars aux investissements sur les dix prochaines années en vue de garantir le renouvellement des réserves prouvées, précise M. Khelil, qui rappelle que l'entreprise nationale et ses partenaires ont réalisé plus de 30 découvertes durant les trois dernières années. Dans le même sillage, la revue a interviewé le P-DG de Sonatrach, Mohamed Meziane, qui a mis en avant les réalisations de son entreprise et ses investissements “qui l'ont hissée au niveau mondial pour concurrencer les plus grandes compagnies pétrolières en matière d'exploration et de production”. Sonatrach oeuvre à consolider sa position d'”acteur principal” en Afrique du Nord, a-t-il ajouté. Une partie du dossier spécial Algérie est consacrée au domaine médiatique à travers une interview avec le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la Communication, Azzedine Mihoubi, sur différents volets notamment la lutte antiterroriste, la prévention des virus informatiques et la subordination du processus de développement de l'économie algérienne au développement des sciences et de la recherche scientifique. M. Mihoubi a affirmé, à cet égard, que l'Etat a pris conscience de sitôt de l'importance primordiale de l'investissement dans le capital humain pour l'édification de l'avenir sans aucun complexe. La revue a réservé par ailleurs un large espace au secteur du commerce en Algérie mettant en avant la mise en œuvre par l'Etat d'un vaste programme de réformes visant la mise en adéquation du secteur avec les mutations internationales, notamment celles ayant marqué l'économie mondiale pendant les dix dernières années à la faveur d'une mondialisation effrénée. A cet égard, le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub, a indiqué que les décisions prises par l'Algérie et les autorités financière et monétaire nationales en matière de financement de l'économie nationale et de gestion des actifs de l'Etat à l'étranger ont constitué des facteurs de préservation de notre économie. “L'Algérie a adopté une politique de remboursement de la dette qui a favorisé la réduction des intérêts, aussi notre économie se retrouve à l'abri des insuffisances enregistrées sur le marché international dans ce contexte de crise de liquidité et de hausse des taux d'intérêts”, a-t-il ajouté. Les réserves de change et le remboursement anticipé de la dette ont préservé l'Algérie des chocs extérieurs liés à la baisse des crédits extérieurs et ce, notamment à travers une utilisation rationnelle des ressources, outre le recours aux capitaux sûrs adoptés par la Banque d'Algérie dans la gestion des réserves de change, a-t-il expliqué. Le ministre est également revenu sur l'investissement en Algérie qui, a-t-il souligné, enregistre une nette progression grâce aux efforts consentis par l'Etat pour drainer les investissements étrangers. Nassim I.