C'est le deuxième groupe actif de cette organisation écroué en l'espace d'une semaine. Un nouveau groupe de soutien au Gspc composé de 11 personnes a été démantelé par les brigades de gendarmerie de Boumerdès, et présenté, hier, au juge d'instruction pour les chefs d'accusation d'aide, d'assistance et d'adhésion à groupe armé et apologie du crime. Ce groupe, comme celui arrêté en début de semaine à Sahel Bouberak, activait dans quatre villes: Sidi Daoud, Sahel Bouberak, Ouled Abdallah et Dellys. Dans la maison de l'un des 11 éléments arrêtés a été trouvé un duplicateur de cassette audio, utilisé à des fins de propagande terroriste. Selon nos informations, ce groupe n'était pas en possession d'arme, ne pratiquait ni le vol, ni le racket, ni les faux barrages, mais était actif pour diffuser l'information subversive, offrant renseignement et gîte aux éléments actifs de Hattab, très présents sur la côte ouest de la wilaya de Tizi Ouzou. Cette nouvelle opération va certainement accentuer l'isolement des groupes actifs dans les maquis, et va les pousser à prendre des risques supplémentaires pour s'approcher des villes. Ainsi donc, les ponts se coupent, les uns après les autres, et la direction du Gspc découvre que ses toiles d'araignée, disséminées dans les vastes plaines chevauchant les deux wilayas de Tizi Ouzou et Boumerdès, tombent comme des châteaux de cartes, et, en tout cas, ne sont plus efficaces. Pièce maîtresse dans l'échiquier du Gspc, les réseaux de soutien sont le soubassement réel, mais invisible des opérations de financement, de propagande, d'information et de blanchiment d'argent. Outre la discrétion du fait d'être solidement implantés dans le tissu urbain, ils offrent, notamment, cet indispensable intérêt d'échapper à tout soupçon auprès, des RG et, donc, d'être une parfaite courroie de transmission entre la société civile et les groupes «opérationnels».