Une vieille femme présentant une fièvre supérieure à 37 degrés a été refoulée provisoirement. A l'heure où l'on observe une évolution rapide de l'épidémie porcine suivie du relèvement des nivaux d'alerte à travers le monde, le laisser-aller prédomine chez nous. Pour preuve, outre la non-vaccination de 36.000 pèlerins contre la grippe A, les services, devant effectuer les procédures de contrôle et l'orientation des hadji se sont inscrits aux abonnés absents. Hier, on a observé un groupe de hadjis passés par-là sans être soumis au contrôle de la caméra thermique, celle-ci était tout simplement éteinte, donc non fonctionnelle. De même que le contrôle sanitaire était défectueux. En effet, la procédure de contrôle des documents de vaccination contre la grippe saisonnière, la diphtérie et le tétanos ainsi que la remise des masques de prévention et le gel de désinfection étaient aussi défaillantes. Les préposés à ce service ont mis du retard pour arriver à l'aéroport international. Le comble, c'est qu'on n'a même pas daigné refaire la procédure pour ces hadjis qui ont déjà regagné la salle d'attente pour l'embarquement. De plus, même branchée, la caméra thermique qui détecte les fiévreux et fiévreuses n'était pas aussi strictement surveillée par les deux médecins présents. Néanmoins, une vieille femme présentant une fièvre supérieure à 37 degrés a été refoulée provisoirement. Examinée, il s'avère selon le médecin qu'il s'agit d'un cas sans danger. Toutefois, à l'instar du contrôle sanitaire, le guichet réservé aux services des affaires religieuses et l'Office national du Hadj, censés orienter les hadjis était de son côté vide quand le premier groupe de pèlerins est passé. «On est déjà abandonnés chez nous avant l'Arabie Saoudite», nous dira un hadji visiblement excédé par la colère et la fatigue. L'autre hadji, illettré, a cherché de l'aide sans trouver personne pour remplir sa fiche de renseignement. De plus, les journalistes ont été empêchés de faire leur travail non par les agents de la PAF mais bien entendu par les agents de sécurité de la Société de gestion des services et infrastructure, aéroportuaires (Sgca). Ainsi, c'est dans un mois, soit au retour des hadjis, que les choses risquent de se gâter puisqu'une deuxième vague de grippe A/H1N1 a commencé à déferler en Arabie Saoudite, a annoncé samedi le ministère saoudien de la Santé. Le ministère de la Santé avait fait état de 56 décès dus au virus dans le Royaume. Par ailleurs, la troisième vague de hadjis s'est envolée hier en direction de Djedda avant de se rendre aux Lieux Saints de l'Islam. Cette vague composée de 188 personnes dont 74 femmes prendra le vol d'Air Algérie vers 15h40. Les première et deuxième vagues étaient embarquées par la compagnie saoudienne. Elles sont composées respectivement de 179 et 56 personnes a-t-on indiqué. Enfin, il est prévu la mise en quarantaine et le placement en observation de passagers fiévreux en guise de mesures de précautions sanitaires avant le refoulement définitif du hadji et ainsi empêcher la propagation de la grippe A/H1N1.