Plusieurs échauffourées ont été signalées. Plusieurs régions de Tizi Ouzou ont connu ou des escarmouches ou de violentes émeutes, hier, après l'expiration de l'ultimatum aux chefs de daïras lancé par le mouvement citoyen. Les choses ont commencé à tourner au vinaigre dès samedi en certains endroits: c'était le cas à Ouaguenoune et à Irdjen. Dans ces deux localités la tension était assez vive. A Tizi Ouzou, tôt le matin, des jeunes se rassemblent à la cité «Les genêts», mais c'est vers 10 h, que les premiers signes de nervosité apparaissent: les pierres fusent. La police se porte sur les lieux, arrose les émeutiers de grenades lacrymogènes et le «jeu» de poursuite commence. Arrivent sur ces entrefaites deux voitures de la Bmpj et le camion «antibarricades», communément appelé «âzraïne». Les policiers finissent par disperser les manifestants. Ces derniers reviennent peu après pour s'éclipser vers 14h. A l'intérieur de la wilaya, des nouvelles peu rassurantes parviennent de Ouaguenoune, des échauffourées ont commencé le matin, peu à peu elles «forcent» et deviennent émeutes. Des tirs de sommation à l'arme automatique ont été entendus, on parle même de blessés, sans préciser s'il s'agissait de blessures par arme à feu. Plus loin, à Tigzirt, un sit-in a été observé devant la daïra, la ville a baissé rideau et des échauffourées signalées la matinée ont gagné en intensité. Là aussi, on signale des blessés. A Azazga, les manifestants dressent une barricade au niveau des ex-Galeries algériennes, à l'entrée de la ville. Mais Azazga était sévèrement «gardée» par d'importants renforts de police. La daïra est très sérieusement surveillée par la police. Les CNS ayant «investi» les lieux dès dimanche soir. C'est à la mi-journée que des échauffourées sont signalées. Les mêmes scènes d'émeutes ont été signalées à Iferhounène, une daïra au pied du Djurdjura. La daïra voisine, Aïn El-Hammam, a eu une matinée relativement calme. Mais, un peu plus tard, des manifestants se sont dirigés vers la daïra, les commerces ont alors baissé rideau et des escarmouches ont été signalées. Alors qu'à Larbaâ Nath-Irathen, après avoir vécu une nuit mouvementée, dimanche dernier, les échauffourées ont repris hier en soirée. Pour aujourd'hui, une marche est prévue. A Bouzeguène, le chef de daïra n'a pas voulu recevoir une délégation de la coordination locale, venue lui remettre «un avis d'expulsion». Mais à Beni-Douala, les échauffourées étaient assez violentes, on parle même d'un blessé. Enfin à Draâ El-Mizan, des échauffourées ont été signalées dans la soirée de dimanche et dans la matinée de lundi. A Maâtkas, une délégation de la coordination locale a remis au chef de daïra son «avis d'expulsion». Certainement, pour ne pas aggraver les choses, le fonctionnaire a préféré se ...retirer. La tension qui règne en Kabylie est loin de baisser. Quel sera l'avenir de cette région?