Il est difficile de comprendre comment une entreprise en faillite peut se permettre une campagne publicitaire avec une chaîne établie en Europe. Des marchés fantoches, des spots publicitaires sur la chaîne Berbère TV installée en France, abandon de marchés au profit d'une société écran pour parer les mauvaises surprises. Pour les travailleurs qui voyaient venir les choses de loin, ils sont obligés de vivre au rythme lent de la justice, tandis que leur société s'enfonce droit dans le gouffre. C'est la chronique d'une décadence programmée de la société GSB, ex-Aswak, Tizi-ouzou, un parfait exemple de l'échec de cession de certaines entreprises publiques au profit des travailleurs. C'est aussi l'exemple type des retombées de la lenteur de la justice qui peut, dans certains cas être fatale malgré l'alerte des associés trahis à plusieurs reprises. Par quel processus judiciaire la vente aux enchères des biens immobilier et mobilier de la société a-t-elle pu se faire? C'est justement la question que posent les associés désirant comprendre les dessous d'une gestion des plus opaques au point où toute a été fait à leur insu. Ils pointent un doigt accusateur sur le gérant de la société qui fait l'objet d'une plainte pour abus de biens sociaux. Le doute a commencé à gagner l'esprit des associés dès le jour de l'établissement du nouveau statut de la société GSB sur les décombres des aswak. Nommé gérant de la GSB, K.H. n'a pas tardé à se faire remarquer, d'abord en changeant les statuts puis, en signant des marchés virtuels et des contrats de sponsoring avec des chaînes établies en France (Berbère TV) alors que la société est en pleine crise financière, due à la mauvaise gestion. Le même gérant, affirment les associés, ne s'est pas arrêté là, puisqu'il a même créé une société écran, portant le même numéro de registre du commerce, avec une personne étrangère à la GSB, les associés n'ont même pas été avertis. Qui est derrière la décision de liquidation de la société alors que la même justice dispose d'un dossier lourd et accablant, preuves à l'appui fournies par les associés. Ces derniers affirment à ce propos que la liquidation des biens ne pourra servir qu'à faire passer l'éponge sur des affaires qui impliqueraient même certains gros bonnets dans la région qui s'intéressent au potentiel de la société. Le comble c'est qu'avant que la mise en vente ne soit annoncée, le gérant a pu, dans des conditions obscures, changer le statut en introduisant un article lui permettant la liquidation de la société. Une action qui a suscité, d'ailleurs, l'indignation des associés qui fort heureusement, ont vu la vente aux enchères reportée pour le mois de septembre. Une occasion pour eux de lancer un SOS à qui de droit et pour la justice de se ressaisir.