La directrice de l'Institut soutient que les grévistes l'avaient bel et bien séquestrée dans son bureau. Le mouvement de grève enclenché depuis quinze jours par les stagiaires de l'Insfp de Oued Aïssi se poursuit encore. Après les déclarations des représentants des grévistes via la presse, la directrice a tenu à apporter les éclaircissements nécessaires pour une bonne visibilité de la situation au sein de son établissement. Contactée, l'oratrice affirmait que les grévistes l'avaient bel et bien séquestrée dans son bureau. Au sujet de ce mouvement, la même responsable déclarait qu'elle n'acceptait plus de négociations avec ces derniers car, estime-t-elle, leur action d'avant-hier avait démontré qu'ils n'étaient pas représentatifs. Pour preuve, l'oratrice révélait qu'elle avait déjà rencontré des représentants des stagiaires mais, qu'à chaque fois, une autre délégation venait avec d'autres revendications. Quant aux incidents qui ont émaillé le quinzième jour de cet arrêt des cours, la directrice reconnaissait avoir poussé deux élèves dans le couloir mais, continuait-elle, ne faisait que se défendre devant des stagiaires qui lui interdisaient de sortir de son bureau. Revenant sur les revendications des grévistes, la directrice assurait que toutes les voies du dialogue ont été utilisées pour arriver à un accord qui garantirait la reprise des cours dans les plus brefs délais. Elle estime que les autres stagiaires ne souhaitaient que la fin de ce mouvement dans les prochains jours. Quant au dialogue, la responsable de l'institut affirmait que la tutelle a tout fait pour convaincre les stagiaires, sans résultat. En effet, après quelques jours de grève, la directrice de la formation professionnelle de la wilaya de Tizi Ouzou s'est rendue personnellement dans l'établissement pour discuter des problèmes de stagiaires mais ceux-ci sont allés au même moment faire un sit-in au niveau de l'académie, poursuivait-elle. Ne se décourageant pas, la DFP les a suivis pour en débattre avec eux dans son bureau mais encore sans résultat. De leur côté, les stagiaires affirmaient qu'ils comptaient poursuivre leur grève jusqu'à la satisfaction de toutes leurs demandes mais sans fermer les portes du dialogue. Ils déploraient la dégradation des conditions de travail dans leur établissement. Les représentants des stagiaires réclamaient la généralisation de la connexion Internet, l'amélioration de la restauration et la séparation des meubles dans leurs chambres et bien d'autres contraintes qu'ils ont qualifiées d'aberrantes.