Le FLN et le RND sont pratiquement assurés d'obtenir le plus grand nombre de sièges au Sénat. Les partis ont mené campagne jusqu'à la dernière minute pour tenter d'obtenir le plus grand nombre de sièges au Sénat. Les élections sénatoriales d'hier ont été caractérisées par le prolongement de la campagne électorale. La chasse aux voix s'est poursuivie même après le lancement de l'opération. Elle était menée tambour battant, y compris au niveau des sièges des wilayas. C'est le cas de la wilaya d'Alger. Des représentants du FLN, du RND, du MSP et du FNA tentaient sur place de convaincre les élus pour voter en leur faveur. «Le marchandage continue», commente un militant du FLN qui tente de gagner quelques voix de plus. Même disposant d'un nombre important d'élus, le FLN reste vigilant. «Nous avons 270 élus à Alger, ce qui nous permet de garantir le siège au Sénat», assure conforté, un élu du parti majoritaire. Les élus étaient nombreux à se présenter hier matin à la wilaya d'Alger pour effectuer leur devoir. «Tout se base sur ces joutes», affirme un élu du FLN qui reste confiant en l'élection du candidat de son parti. La même ambiance est constatée par nos correspondants locaux. A Tizi Ouzou, le jeu des coulisses s'est poursuivi jusqu'à hier. Les partis en course pour l'unique siège au Sénat ont maintenu le suspense jusqu'au dernier moment. Majoritaires à l'APW, le RCD et le FLN, liés par une alliance conjoncturelle, n'étaient pas sur la même ligne. Le RND était assez présent. Mais c'est l'absence du FFS qui a retenu l'attention. Les élus qui ont quitté le FFS ont été la proie des courants politiques. A Béjaïa, les 503 élus des assemblées locales ont glissé leurs bulletins dans les urnes. Dans cette wilaya, six candidats étaient en lice pour le poste de sénateur. au sein de la chambre haute. Vers midi, la tendance générale plaçait les candidats du FLN, du RND et du RCD comme favoris. Le représentant du RCD s'est montré très optimiste annonçant une participation massive des élus. Sur 108 élus que compte le RCD, 101 ont voté. Chez le FLN, le directeur de campagne a avancé une forte participation des élus. Le candidat du FLN a réuni dans la soirée de lundi plus de 280 personnes autour d'un dîner. C'était la fête avant la victoire. Le RND a misé sur ses 69 élus auxquels s'ajoute l'apport des Indépendants. A Constantine, le terrain a été balisé pour la formation de Ouyahia. Trois partis ont soutenu le RND. Il s'agit du MSP, du PT et de En Nahda. Il peut rafler la mise en s'arrogeant les voix de ses 106 élus avec les 27 du MSP, les 27 du PT et les 7 de Nahda. Dans la wilaya de Bouira, cinq candidats étaient en lice. La bataille était serrée entre le RND et le FLN. Les plus avisés pronostiquaient en faveur du P/APC de Kadiria, Sbaïhi Saïd du RND. Vu la présence de deux candidats du FLN, les voix du parti se sont éparpillées. Sur les 383 élus que compte la wilaya, 125 appartiennent au RND et le même nombre au RCD. Le RCD qui ne postule pas à la candidature n'a pas officiellement choisi de camp. Avec ses 43 voix, le RCD peut déterminer l'issue du suffrage. Le MSP qui détient 19 sièges se retrouve dans l'embarras. Ces sénatoriales vont-elles apporter un grand changement dans les rapports de force? Y aura-t-il de nouvelles couleurs politiques au Sénat? Ce sont ces questions qui taraudent la classe politique.