Cette agression rarissime dans l'histoire du football, n'a même pas été condamnée par la Fifa. Deux poids, deux mesures. Alors que l'ancien joueur prodige, entraîneur de l'équipe nationale d'Argentine Diego Maradona, a été condamné, dimanche dernier à Zurich (Suisse) à deux mois de suspension et 25.000 francs suisses (16.560 euros) d'amende par la Fédération internationale de football (Fifa) pour des insultes proférées en marge du match Argentine-Uruguay, le 14 octobre dernier, cette même organisation n'a pas bougé le petit doigt pour condanner les agressions des hooligans égyptiens contre les Algériens qu'ils soient supporters, joueurs, journalistes, etc. Selon le site Web «tout sur l'Algérie» la chaîne de télévision française Canal Plus a diffusé, jeudi dernier dans la soirée, des images montrant l'agression contre les joueurs de l'Equipe nationale par des supporters égyptiens au Caire. La première partie a été tournée par l'envoyé spécial de la chaîne qui était dans le bus des Verts au moment de l'agression. Elle montre des supporters égyptiens déchaînés au passage du bus puis des joueurs algériens blessés. La seconde partie a été tournée par des joueurs de l'Equipe nationale avec leurs téléphones portables dans le bus. Elles sont suivies par des témoignages du président de la Fédération algérienne de football (Faf) M.Mohamed Raouraoua, montrant les pierres utilisées par les supporters égyptiens et plusieurs joueurs blessés. «Des images qui donnent franchement froid dans le dos», a conclu le présentateur de Canal Plus. Malgré la diffusion de ces images et la multiplication des témoignages mettant en cause les Egyptiens, la Fifa garde le silence sur le massacre du Caire. Le match Egypte-Algérie de samedi dernier, faut-il le rappeler, s'est déroulé dans un climat de violence, rapporte le même site. Les joueurs et les supporters algériens ont été agressés à la fin de la rencontre par des hooligans égyptiens, avec la complicité de la police égyptienne. Selon des témoignages, il y a eu même des morts parmi les Algériens dans ces violences, une information qui demeure occultée. Bien que les autorités des deux pays n'ont pas fait état de morts, des témoins ayant été sur place crient haut et fort au meurtre. Toutefois, la Fédération internationale de football (Fifa) garde le silence sur ces évènements et cette violence, alors que d'habitude cette instance dirigeante du football mondial a plutôt la main lourde pour sanctionner des violences en Europe. La Fifa se range ainsi du côté de l'Egypte, dont la qualification au Mondial 2010 en Afrique du Sud, n'est pas encore acquise. En évitant de sanctionner l'Egypte après l'agression des joueurs de l'Equipe nationale jeudi dernier par des supporteurs locaux, la Fifa porte l'entière responsabilité des violences du Caire. Cette agression rarissime dans l'histoire du football n'a même pas été condamnée par la Fifa, qui s'est contentée de demander des garanties écrites à la Fédération égyptienne de football sur la sécurité des joueurs algériens. En fait, la Fifa n'a pas pris au sérieux les informations d'avant-match sur la tension extrême qui régnait dans la capitale égyptienne. La Fifa a bafoué sa propre réglementation et se met ainsi du coté de l'Egypte dont la qualification en Afrique du Sud serait plus rentable que celle de l'Algérie sur le plan financier pour l'instance dirigeante du football mondial, souligne la même source. La Fédération algérienne de football (Faf) a également sa part de responsabilité en acceptant de jouer le match après l'attaque du bus de l'Equipe nationale par des supporters égyptiens.